Conte, réécritures, la Belle et la Bête, littérature de jeunesse, plagiat, Madame Leprince de Beaumont, Madame de Villeneuve, Bruno Castan
De tous les genres littéraires celui du conte de fées ou plus largement celui du conte est bien souvent celui que le public associe à la littérature de jeunesse. Après avoir interrogé des personnes lors d'un stage en librairie jeunesse, la réponse la plus spontanée à la question « quel type d'ouvrages renvoie selon vous au commencement de la littérature jeunesse », le genre du conte est privilégié. En effet pendant de nombreuses années la seule littérature pour un public jeune se présentait sous ce genre : il faut remonter au début du XXe siècle pour trouver la diversité que l'on connaît aujourd'hui dans la littérature de jeunesse. C'est pour cela que des textes marqués par leur longévité comme le sont les contes restent aujourd'hui représentant de cette littérature. Ce phénomène s'explique par la relation étroite qui lie contes et contes de fées et le contexte de la société dans lequel ils évoluent. Si la place de l'enfant au coeur de la société est révélatrice de ce phénomène, l'éducation et la place qu'elle tient n'en est pas moins importante.
[...] Dans ce conte la situation merveilleuse est 34 Walt Disney, La belle et la Bête, Edit ion du Club France Loisirs, Paris p retournée. En effet le plus souvent c'est le prince qui est libérateur d'une belle jeune fille en danger ou malheureuse : les exemples ne manquent pas on trouve La belle au bois dormant, Cendrillon, Blanche-Neige . Ce sont le plus souvent aux personnages masculins de prouver que leurs actions font d'eux des amoureux dignes de ces princesses à l'abandon. [...]
[...] En effet, si l'on prend cette expérience comme un chemin à parcourir ou comme une quête initiatique la rencontre avec la Bête va faire naitre chez la jeune femme des désirs nouveaux qui vont la faire basculer vers un statut de femme et non plus de jeune fille / enfant. La figure du monstre est au cœur de cette recherche de soi et à la confrontation de la jeune femme à la métamorphose du monstre en homme fait partie du rite de son initiation. [...]
[...] Perrault Charles, Riquet à la Houppe, Librairie d'Education Nationale, Paris. III) Dictionnaires Laffont et Bompiani, Le nouveau dictionnaire des œuvres, Robert Laffont Edition Furetière, Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots français tant vieux que modernes et les termes des sciences et des arts. Edition 2 revue, corrigée et augmentée par M. Basnage de Bauval, Tome Haye et Rotterdam, chez Arnoud et Reinier Leers Dictionnaire de l'Académie Française Encyclopédie des symboles, Paris, Librairie générale française IV) Article Persson Deerie Sariols, Monstres, animaux et métamorphoses : le cycle du fiancé animal, Enfances et Psy 2008/4, 41, p. [...]
[...] Il s'agit même de l'essence de ce conte tant cette dimension structure la trame narrative. En effet, la leçon finale repose sur le fait que l'apparence n'est pas une raison pour ne pas aimer et rejeter une personne. Nous trouvons à travers 54 Von Fran z Marie -Louise, La femme dans les contes de fées, Paris, La fontaine de Pierre Pierre Peju, L'archipel des contes, Paris, Aubier p ce motif un enseignement dirigé vers les enfants à qui l'on veut expliquer que la laideur du corps n'entraine pas la laideur du cœur. [...]
[...] C'est grâce au déplacement de l'Eros du père sur la Bête que la Belle permet à celle-ci de renaître sous la forme d'un beau jeune homme. C'est ce que Bettelheim défend également puisqu'il pense que pour que la jeune fille puisse aimer pleinement la Bête elle doit être à même de transformer sui lui son attachement infantile au père. Et ce dernier a également un rôle à jouer puisqu'il doit laisser sa fille partir, attitude qu'il se refuse au début mais qu'il acceptera plus tard. [...]
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