Ce document comporte deux parties. Dans la première partie, l´auteur développe les notions linguistiques de polysémie et d´homonymie, et dans la deuxième les notions de sens propre et figuré. Voici quelques extraits du document : "La polysémie et l'homonymie : concernent l'aire sémantique d'un mot (ensemble des significations qu'il est susceptible d'avoir). L'expression champ sémantique dans ce sens est ambiguë, car elle peut désigner un ensemble de mots distincts partageant certains traits sémantiques communs."
"Pour les sémanticiens cognitivistes, tels Schwarz, la polysémie s'expliquerait par les limites du cerveau humain. Il faut penser à certaines données élémentaires de notre faculté de langage : le lexique est là pour servir nos besoins de communication et il est emmagasiné dans le cerveau. Or il y aurait contradiction entre le caractère limité de notre mémoire et nos besoins communicatifs illimités en principe. Il est utile qu'un mot donné puisse désigner des objets appartenant à des catégories différentes, à condition que cette richesse polysémique ne soit pas arbitraire, mais motivée au niveau conceptuel. La mémoire retient mieux les informations cohérentes que les ensembles disparates."
"En tout cas, comme nous l'avons vu, la polysémie est une propriété normale et caractéristique du lexique. C'est la conséquence normale et obligée de la vie de la langue : les sens naissent généralement les uns des autres (sauf en cas d'emprunt). Il est difficile de créer autant de mots qu'il y a de référents. À l'aide de la polysémie, les possibilités des unités lexicales existantes sont augmentées (maximisées).
La polysémie des langues naturelles apparaît comme une richesse et non comme un défaut : elle traduit la richesse de l'expérience collective. Elle traduit la richesse de l'expérience collective. L'esprit humain ne fonctionne pas selon les règles de la logique formelle. Les langages artificiels de la logique sont incapables de retraduire selon leurs exigences propres la totalité des énoncés ordinaires formés dans les langues naturelles."
"Le sens propre est le sens fondamental (exemple : "Il transporte du bois dans sa voiture"). Le sens propre peut être le premier sens du mot d'un point de vue diachronique, mais si l'on étudie les liens entre les différents sens d'un polysème de façon synchronique, ce n'est pas forcément le cas. Le sens propre est le sens considéré comme premier du point de vue logique, c'est-à-dire qui permet d'expliquer les autres acceptions du polysème.
Le sens figuré est le sens second qui parfois ne peut se comprendre que dans un contexte particulier (exemple : "La musique le transporte"). L'étude du sens figuré est traditionnellement l'objet de la rhétorique (technique de la mise en œuvre des moyens d'expression). La théorie des tropes fournit le vocabulaire descriptif pour rendre compte des sens figurés des polysèmes. Les tropes sont des figures de style ou figures de rhétorique qui, selon les propos de Dumarsais qui les a théorisées au XVIIIe siècle, "des figures par lesquelles on fait prendre à un mot une signification qui n'est pas précisément la signification propre à ce mot"."
[...] Difficulté dans un gd nmbre de situations intermédiaires de distinguer entre homonymie et polysémie. Difficulté également lorsqu'il s'agit de subdiviser les sens d'un même polysème : selon la généralité ou la précision de la définition, le nombre d'acceptions d'un même polysème. Ex de Nyckess : centre(s) ( combien d'entrées différentes faut-il réserver au(x) mot(s) centre dans un dico ? Le problème se présente différemment en sémantique lexicale et en lexicographie. Ceux qui veulent décrire les faits grammaticaux et sémantiques seront plutôt homonymistes, ceux qui veulent les expliquer plutôt polysémistes. [...]
[...] Souvent les homonymes appartiennent à des catégories grammaticales différentes (ex : nous savons / le savon ; il vainc / le vin / c'est très vain). Dans ce cas par exemple, l'homophonie pas génante, car verbe et nom n'ont pas les mêmes fonctions. Si même partie du discours, le contexte permet d'éviter l'ambiguité. Ex : patron dans placer le patron sur un tissu Les analyses de la polysémie Comment distinguer polysémie et homonymie ? Une différence qui ne va pas toujours de soi : La polysémie et l'homonymie ne sont pas toujours faciles à distinguer. [...]
[...] Distinction paronymie / homonymie Paronymes : mots qui se ressemblent sans être pour autant identiques par leur forme et par leur sens (ex : injection / injonction, précepteur / percepteur, infecté / infesté ; conjoncture / conjecture) A l'origine de confusion que les puristes ne cessent de dénoncer. Pourquoi la polysémie et l'homonymie ? La polysémie En quoi la polysémie pose problème ? Les prétendus dangers de la polysémie Phénomènes d'homonymie et de polysémie : considérés comme des bizarreries ou des caprices de la langue. [...]
[...] Les tropes sont des figures de style ou figures de rhétorique qui, selon les propos de Dumarsais qui les a théorisées au XVIIIème siècle, des figures par lesquelles on fait prendre à un mot une signification qui n'est pas précisément la signification propre à ce mot Divers mécanismes : métaphores, métonymies, synecdoques. Les figures de rhétorique : Métaphore et métonymie La métaphore Définition Le terme remonte à l'Antiquité grecque : metaphoros signifie transfert Métaphore : figure (ou trope) fondée sur la ressemblance, la similitude. C'est le trope le plus utilisé. La métaphore est proche de la comparaison, sauf que la comparaison est implicite. Une relation métaphorique unit un sens A à un sens B en fonction d'une comparaison implicite. [...]
[...] Dictionnaires Larousse et Robert : plus attentifs au continuum culturel et historique entre les significations. Dictionnaires qui fournissent des informations étymologiques, mentionnent les figures qui relient les sens entre eux (au figuré, par extension etc). Le critère étymologique dans l'approche traditionnelle : Dans l'approche traditionnelle, le critère étymologique est un critère de distinction entre polysèmes et homonymes. Ainsi, il y a deux verbes louer, car issus de deux verbes distincts en latin laudare et locare, d'où les dérivés français laudatif et locatif. [...]
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