Patronymots, patronyme, symptomatologie, syndrome de Bywaters, rhabdomyolyse traumatique, paronomase
L'histoire des expressions recèle bien des surprises ! En effet, qui irait soupçonner que se faire appeler Arthur, sous son apparence bon enfant, renvoie aux heures les plus sombres de l'occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale ? Que tenir un Grenelle, de nos jours haut lieu abritant d'importantes tractations, fait référence à un quartier de garnison où se négociaient d'autres accords… plutôt tarifés ceux-là ? Ou encore, que le baiser de Judas, marque d'affection fatale ressassée pendant deux mille ans ou presque à la période de Pâques, est une manifestation d'amitié qui cache les plus noirs desseins (Plus salaud, tu meurs !) ?
Dans ce recueil, l'auteur dévoile les doubles fonds d'images qui nous parlent à tous. Une superbe occasion de rire, s'étonner et découvrir que notre langue est plus vivante que jamais !
[...] T'as l'bonjour d'Alfred ! Les réminiscences littéraires, traces des œuvres qui ont marqué leur époque, sont bien trop nombreuses en français pour être prises en compte en un si bref chapitre. Cette expression est la première d'un florilège de quelques-unes des plus durables et des plus curieuses. Voici une formule familière du registre oral, qui ne s'emploie guère que sous cette forme. Elle intervient pour prendre congé, se débarrasser d'un gêneur ou exprimer sa déconvenue. Ainsi, dire à quelqu'un qu'il a le bonjour d'Alfred, c'est lui faire entendre que l'Alfred en question se contentera pour toute relation d'un bonjour ou plus précisément d'un adieu désinvolte. [...]
[...] Par ce discours pathétique, il opéra un rapprochement fulgurant d'un jour entre les royalistes et les républicains dont Larousse écrit : Ces généreuses paroles excitèrent dans toute l'Assemblée un enthousiasme impossible à décrire, les hommes les plus opposés par leurs opinions se jetèrent dans les bras les uns des autres et s'embrassèrent cordialement. De plus, l'arrivée du roi sur ces entrefaites mit l'exaltation fraternelle à son comble. Malheureusement, ce baiser fut comme le chant du cygne : Lamourette protesta contre les massacres de septembre 1792 et soutint la révolte fédéraliste de Lyon en 1793. [...]
[...] - l'autre fait appel au nom d'un garçon de café. À l'instar de la diffusion de l'expression Ça fait la rue Michel la formule est attribuée aux journalistes, plus précisément ceux du Canard enchaîné, avant la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, ces derniers fréquentaient assidûment le café du Cadran, situé à l'angle de la rue Daunou et de la rue Louis-le- Grand, donc voisin du journal. Toujours pressés, ces clients hélaient sans cesse un serveur répondant au doux patronyme de Papillon, qui, débordé, répondait alors : Minute, j'arrive ! [...]
[...] Autres temps, autres mœurs ! E. La femme de César ne doit pas être soupçonnée Voilà une expression remise au goût du jour par l'intervention inattendue de la compagne du Chef de l'État lors des dernières élections législatives. Quelque peu érudite et ayant un champ d'évocation restreint, elle rappelle que les personnalités officielles (et donc, même leurs compagnes ou épouses) et les institutions dont elles se portent garantes se doivent de ne pas se prêter à de quelconques accusations. L'anecdote a été contée par Plutarque (Vie de César, XI). [...]
[...] En ces temps de conquête spatiale, on revient quand même moins vite de la lune que d'un quelconque point de l'hexagone. Et pourtant Néanmoins, je pense que la survivance de la formule n'est pas bien difficile à expliquer. D'une part, si le monde a évolué, les sonorités sont restées les mêmes depuis la plus haute antiquité, et l'allitération en du nom de la ville n'est pas sans rappeler le babillage des nourrissons. Et l'on sait la tendresse et l'affection que cela évoque en chacun d'entre nous. [...]
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