Sorbonne Université, littérature comparée, transferts culturels, Dracula, comédie musicale, spectacle vivant, Bram Stoker, Kamel Ouali, roman, vampire, pop'culture
Dracula est probablement le personnage ayant rencontré l'un des transferts culturels les plus florissants, notamment au XXIe siècle avec l'apparition de cette culture populaire, que l'on nomme également « Pop'Culture ». À partir des années 2000, Dracula se retrouve dans les films, les séries, la musique, les jeux vidéo, la bande dessinée, le roman jeunesse, le manga, le théâtre ou encore la comédie musicale. Devenu un véritable archétype du vampire et un nouveau fantasme, Dracula est ainsi sans cesse réutilisé, réadapté, revisité et réinterprété. En ce qui concerne sa réinterprétation, elle se fait souvent sur deux aspects du personnage. Tout d'abord, on a pris l'habitude de rendre son aspect séduisant, beau et élégant. Puis un grand nombre de réécritures romantisent son histoire en le changeant en vampire amoureux voué à un destin funeste. Et c'est principalement une romance entre Mina Harker et le comte Dracula qui a saisi le public. Parmi ces nombreux transferts culturels se trouve la comédie musicale française de Kamel Ouali, paru en 2011, Dracula, l'amour plus fort que la mort. Bien qu'elle-même réinterprétée et romantisée, cette comédie musicale est un exemple intéressant d'un transfert culturel faisant appel, non pas à une, mais à une multi-intermédialité. En ce qui concerne la comédie musicale, il faut savoir qu'elle est, elle-même, « la rencontre de multiples styles de musique et de danse, mêlant [...], chansons populaires [...], opérettes, claquettes, ou encore ballet ». La comédie musicale se rapproche, sur de nombreux points, du théâtre et de l'opéra. Elle reproduit alors divers schémas identiques à ces deux arts, mais dans une forme plus contemporaine grâce à ses décors, sa musique, ses chorégraphies ou encore la théâtralité de ses comédiens. Mais, dans l'ensemble, le théâtre comme la comédie musicale ont pour particularité de combiner divers arts en une seule oeuvre.
[...] Les chansons de la comédie musicale sont fortement portées sur les thématiques de l'amour et de la mort, tout comme nous l'indique le titre du spectacle, Dracula, l'amour plus fort que la mort. Nous pouvons constater que Kamel Ouali a voulu faire ressurgir deux thématiques de l'œuvre de Bram Stoker, dont l'une est une réalité à laquelle font face les personnages, la mort, et l'autre une interprétation partielle du texte de l'auteur, l'amour, notamment entre Mina et Dracula. Cette description de l'amour, nous la retrouvons sous deux formes. [...]
[...] Parmi ces nombreux transferts culturels se trouve la comédie musicale française de Kamel Ouali, paru en 2011, Dracula, l'amour plus fort que la mort. Bien qu'elle-même réinterprétée et romantisée, cette comédie musicale est un exemple intéressant d'un transfert culturel faisant appel, non pas à une, mais à une multi-intermédialité. En ce qui concerne la comédie musicale, il faut savoir qu'elle est, elle-même, « la rencontre de multiples styles de musique et de danse, mêlant [ . chansons populaires [ . opérettes, claquettes, ou encore ballet ». [...]
[...] C'est également le cas, à la fin de la comédie musicale, lorsque Dracula se meurt. Celui-ci danse alors pour la première fois seul, mais toujours accompagné de musique, bien que l'émotion principale se trouve dans ses gestes. La danse est alors effectivement primordiale dans cette comédie musicale et on ne peut faire sans. Cependant, à la différence de la musique, elle ne peut se retrouver seule et à besoin de cet art pour faire sens. Toutefois, bien que l'un semble dépendre davantage de l'autre pour exister, ces deux arts ne peuvent se suffire à eux-mêmes. [...]
[...] Les costumes de la comédie musicale sont variés, allant du costume d'époque, au costume contemporain, en passant, comme nous l'avons vu avec celui de Dracula, par le costume imagé. Des costumes extrêmement différents. Ça va des costumes dépouillés complètement, avec presque une nudité, jusqu'à des costumes d'époques complètement baroques avec des perruques incroyables. [ . ] On s'est interdit le rouge sur les vampires, ce qui est quand même une gageure puisqu'en général, le vampire est noir avec une cape rouge ou noir et rouge. [...]
[...] Ce vampire mi-femme, mi-enfant, est vêtu de noir et de rose, possède des expressions vocales et des gestuelles enfantines et ne se sépare jamais de sa poupée qu'elle a prénommée Victor. Comme Van Helsing l'explique dans le roman de Bram Stoker, bien qu'évolué et intelligent, Dracula possède tout de même l'esprit d'un enfant. Un détail du roman qui est mis en avant dans la chanson Je compte sur mes doigts. Me trouveras-tu si je me cache ? Et m'en voudras-tu si je t'attache ? [...]
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