Dès l'ouverture de ses portes, l'univers "bertoluccien" entraîne le lecteur vers un parcours semé d'embûches. Car le pouvoir des mots, qui nous fait glisser jusqu'à la rêverie, déconnectés de la réalité le temps d'une lecture, sensibles à l'évocation et la communication poétique, revient inlassablement nous envelopper d'une dimension plus profonde. Et voilà que tout devient question de profondeur quand le lecteur réalise qu'il est passé en l'espace de trente-sept années (Bertolucci écrit La capanna indiana en 1951 et les deux livres de La camera da letto sont assemblés de 1984 à 1988) d'une forme poétique à une autre.
Bertolucci a manié les mots, les phrases, les vers à travers métrique, langage, et syntaxe jusqu'à léguer à la postérité son travail de longue haleine, ce qu'il appelle "Le Roman en vers".
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