La méthode du résumé de texte

Résumé du document

I. DÉFINITION DU RÉSUMÉ

Un résumé de texte consiste à rendre compte du contenu d'un texte de manière condensée (environ un quart ou un tiers du texte initial, sauf en cas de consigne plus précise) et avec ses propres mots (attention : un résumé de texte n'est pas un compilation ou un copier-coller des meilleures parties d'un texte !).

Il s'agit le plus souvent de résumer un texte argumentatif, c'est-à-dire un texte qui développe une thèse en s'appuyant sur plusieurs arguments et exemples. Le résumé doit respecter l'ordre du texte initial et en reprendre toutes les idées essentielles, avec le souci d'être fidèle à leur enchaînement logique.

Il est objectif (= pas d'ajout personnel ni de jugement de valeur) et reprend la situation d'énonciation du texte initial, c'est-à-dire la manière dont l'auteur s'exprime dans son texte ? en parlant avec la première personne du singulier, du pluriel ou de manière impersonnelle et anonyme ? sauf en cas de consigne contraire, du style « Reformulez la thèse de l'auteur... » : on commencera alors son résumé par exemple par la phrase suivante : « Dans son texte extrait de..., l'auteur défend la thèse selon laquelle... ».

Nota bene : dans certains types de sujets et pour certains concours, le résumé est parfois suivi d'une discussion de la thèse de l'auteur : dans ce cas, après avoir résumé le plus objectivement possible la thèse d'un texte, il convient, dans une sorte de mini-dissertation, de trouver, dans deux parties successives au minimum, des arguments illustrés d'exemples précis pour confirmer puis nuancer voire infirmer la thèse à discuter, avant une conclusion qui synthétise la position adoptée sur le problème soulevé. (cf. la méthode de la dissertation) (...)

Extraits

[...] I : La Présentation de soi, Minuit E. Goffman, op. cit. [...]

[...] Si l'épistémologie contemporaine a insisté sur le rôle des instruments de mesure dans les résultats de l'expérimentation, les chaînes de télévision promettent une réalité à l'état brut qui n'est affectée en rien par les conditions de la médiation. Parler de réalité suppose donc une triple réduction : de la réalité au visible, de l'intelligible au vécu, et du vécu au quotidien. Cette ontologie se lit plus facilement dans ce qu'il est convenu d'appeler le reality show. Néanmoins, elle ne s'y cantonne pas. [...]

[...] Cette confiance absolue dans la valeur du témoignage a pour conséquence l'amplification du vécu au détriment de toute autre dimension de la réalité. Contrairement au documentaire, qui est fondé sur une exigence et sur une promesse d'intelligibilité du monde, qui passe par une contextualisation visuelle ou verbale de la situation des individus présentés dans le reportage, la télé-réalité postule que l'individu concret se définit moins par sa position sociale, par ses idées, par ses réalisations que par sa vie au quotidien, quand bien même ce quotidien serait coupé de tout ancrage social. [...]

[...] Ex : Nous possédons en nous toute une réserve de pensées proverbiales, d'idées reçues, de formules toutes prêtes qui nous délivrent du soin de penser : le philosophe s'en affranchit. Nous sommes pleins d'idées préconçues, à la différence du philosophe qui pense par lui-même Utiliser des synonymes pour remplacer des termes. À la maison, on a grand intérêt à recourir au dictionnaire. En revanche, on ne cherchera pas à remplacer des mots aussi incontournables et irremplaçables que nature culture œuvre d'art inspiration IV. LES CRITÈRES D'UN BON RÉSUMÉ V. [...]

[...] Pourquoi séduit-il autant le spectateur ? Sans doute parce qu'il le dote de deux attributs, que l'on retrouve au cœur de tout journal télévisé : l'ubiquité, matérialisée par l'espace du studio avec son mur d'écran qui surveille ce monde, et l'exhaustivité, illusion nécessaire selon laquelle l'information se réduit à ce dont il est rendu compte (le présentateur clôturant parfois son journal par la formule pour être tout à fait complet . Les 26 caméras et les 50 micros du Loft promettent donc au téléspectateur de poser sur la réalité un regard divin, et de le rendre omniscient et omnipotent, puisque de l'observation des faits et gestes des lofteurs découlera le jugement dernier, l'élection des uns et l'éviction des autres . [...]