Certains poèmes doivent se conformer à un certain nombre de règles particulières, tant au point de vue du rythme, de leur système de rimes qu'au point de vue de leur répartition en strophes. Ces poèmes sont dits à forme fixe. Il en existe plusieurs sortes, nées à des époques et en des lieux différents, et dont il faut connaître les particularités. En effet, ces formes fixes sont bien souvent les héritières d'une tradition poétique.
Le respect ou le non-respect de ces règles sont autant de sources de commentaires et d'analyses, puisqu'elles permettent d'envisager un certain nombre d'intentions de l'auteur, qui peut se plier à ce système formel, ou ne s'y conformer qu'en partie, dans un souci de modernité et d'originalité.
[...] Lorsque l'on se trouve [ace zå. deux syllabes identiques, dans deux vers ou plus, il s'agit de rimes léonines. Au-delà de deux syllabes, la rime devient le plus souvent l'objet d'un jeu d'esprit, comme dans L'Epître de de Clément Marot: . Car c'est pitié d'entre nous rimailleurs Si vous trouvez assez de rimes ailleurs . Lorsque les rimes se suivent deux à deux (type AABB), on les nomme rimes plates ou suivies). Les rimes sont croisées (ABAB), lorsqu'elles alternent. Les rimes sont embrassées (ABBA) 1orsqu'une rime plate est enserrée entre les deux éléments d'une autre rime plate. [...]
[...] Cet ensemble contraignant a été peu à peu abandonné. III- La métrique Le vers français est classiquement un vers bâti sur un rythme déterminé, qui s'achève sur une rime; il en a été ainsi jusqu'au siècle, qui a vu l'introduction du vers libre, au rythme changeant, et non rimé. On trouve dans la poésie française différents vers, qui se différencient par un nombre déterminé de syllabes; ce cadre constant qui fixe les limites du vers s'appelle le mètre. N.B.: pour la poésie française, il convient de parler de syllabes, et non de pieds. [...]
[...] - Les rimes peuvent être organisées selon un certain nombre de schémas. ABBA/ABBA.CCD/EED ABBA/ABBA/CCE/EDE ABAB/ABAB ABBA/BAAB pour les quatrains. Comme on peut le constater, le sonnet est une forme régulière qui permet une certaine liberté, que l'on peut adapter à divers desseins, ce qui fit son succès, et explique sa longévité Le pantoum Citons pour mémoire cette forme fixe assez peu répandue, parvenue en France au siècle de la lointaine Asie. C'est un poème composé de quatre quatrains, mais dont les vers 2 et 4 de la première strophe se retrouvent aux places 1 et 3 dans la deuxième et ainsi de suite, les vers 6 et 8 se retrouvant en 9 et 11, etc. [...]
[...] Les vers les plus courants ont un nombre pair de syllabes. fait ce que j'ai dû; je fais ce que je dois. (CORNEILLE) L 'alexandrin Douze syllabes, réparties classiquement, 6/6 (césure à la moitié du vers, l'hémistiche) ou en cadence ternaire, (trois parties) : Carnage affreux! Moment fatal! L'homme inquiet sentit que la bataille entre ses mains pliait. (Victor HUGO) Le décasyllabe Vers de dix syllabes réparties le plus souvent en cadence majeure de l'élément le plus petit à l'élément le plus important, «Frères humains qui après nous vivez . [...]
[...] La rime n'en est pas moins demeurée longtemps un critère déterminant de l'art poétique, entraînant de ce fait un certain nombre de règles et de distinctions, qu'il convient de rappeler ici. Lorsqu'il ne se trouve qu'une seule homophonie finale, la rime est dite pauvre. Lorsque l'on compte au moins deux sons identiques (comprenant la voyelle tonique), on considère que la rime est suffisante; Lorsque la consonne d'appui qui précède la voyelle accentuée, ainsi que les sons qui la suivent sont identiques, la rime est riche. [...]
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