Emile Zola, précurseur du Naturalisme, a publié entre 1871 et 1893 une série d'ouvrages sur les Rougon-Macquart. Parmi ceux-ci, Thérèse Raquin, dont nous étudierons un extrait du chapitre IX, relate l'histoire de Thérèse, mariée à Camille, qu'elle trompe avec Laurent. Au cours du roman, les amants veulent tuer Camille afin de vivre pleinement leur amour. La scène de meurtre fait l'objet du passage analysé. Par quels procédés E. Zola transmet-il l'intensité dramatique de la scène ? (...)
[...] Le lecteur, tout comme Thérèse, assiste à un spectacle horrible Cet oxymore marque l'horreur des actes se déroulant sous les yeux de Thérèse. Deux synecdoques liées au corps main rude dents de celui-ci mettent en évidence les membres qui font acte de violence, tout en désignant les deux hommes. Tout au long de l'extrait étudié, la tension dramatique est présente, que ce soit dans une mise en scène de trois personnages contrastés, par une dégradation progressive de l'atmosphère ou la description minutieuse d'un meurtre extrêmement violent. [...]
[...] Par la suite, alors que les deux hommes se battent violement, Thérèse attend, seule et immobile. Ces jeux de contraste, tout comme la description des trois protagonistes participent largement à la dramatisation de la scène. Dans un second temps, la recherche de précision et le souci du détail priment dans la description de la scène de meurtre, participant ainsi à la tragédie qui se met en place. D'une part, une dégradation de l'atmosphère apparaît nettement au cours de l'extrait. Au début, la promenade en barque se déroule dans un cadre agréable, marqué par le champ lexical de la rivière : l'eau trempa rives barque îles canotiers Seine L'excursion est, de plus, bercée par les chant adoucis d'une équipe de canotiers Un malaise fait son apparition, lorsque l'embarcation se dirige vers un petit bras sombre et étroit s'enfonçant entre deux îles Cumulée au comportement suspect, inquiet de Laurent et au mutisme de Thérèse, cette dégradation créé une tension, une inquiétude, voire un présage. [...]
[...] Commentaire composé Thérèse Raquin Chapitre XI Le meurtre de Camille (Extrait : de Camille, qui avait fini par se coucher à plat ventre à un morceau de chair Emile Zola, précurseur du Naturalisme, a publié entre 1871 et 1893 une série d'ouvrages sur les Rougon-Macquart. Parmi ceux-ci, Thérèse Raquin, dont nous étudierons un extrait du chapitre IX, relate l'histoire de Thérèse, mariée à Camille, qu'elle trompe avec Laurent. Au cours du roman, les amants veulent tuer Camille afin de vivre pleinement leur amour. La scène de meurtre fait l'objet du passage analysé. Par quels procédés E. Zola transmet-il l'intensité dramatique de la scène ? [...]
[...] Dans un premier temps, la description des personnages et de leurs attitudes participe à la mise en place d'une scène dramatique. Tout d'abord, les nombreuses indications données par l'auteur sur le personnage de Camille mettent en exergue son importance dans l'extrait étudié. Ce personnage est le seul à parler au discours direct Fichtre ! que c'est froid ! Sa solitude met en valeur son statut de victime, position accentuée par les mots qui le désignent, le commis le malheureux la victime Ce personnage est décrit comme un garçon faible, innocent et enfantin, par sa position à plat ventre la tête au-dessus de l'eau trempant ses mains dans la rivière, mais aussi par son impression d'être dans une atmosphère de jeu : éclata de rire tu me chatouilles plaisanteries Camille fait cependant preuve d'un éveil sauvage lorsqu'il se rend compte qu'il est victime d'une agression, le champ lexical de la bête s'oppose alors à la description antérieure de Camille : l'instinct d'une bête qui se défend se dressa sur ses genoux avança les dents et les enfonça dans le cou hurlement Ce comportement révèle une personnalité instinctive et submergée par la peur. [...]
[...] Lorsque Camille parle pour la première fois dans l'extrait, Laurent ne répond pas Thérèse non plus. Camille est le seul à parler, comme si il cherchait à rompre un silence angoissant. Tout au long de la lutte, Camille tente de crier, mais en vain : voulu crier voix étouffée et sifflante râlant jetant des cris de plus en plus sourds Le seul semblant de cri que la victime parvient à émettre est un appel au secours à sa femme, qui ne répond pas. [...]
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