La capitale s'offre aux yeux des époux Saccard comme un ''spectacle'' l. 10. Ils sont en hauteur, ''aux buttes Montmartre'' l. 2, et leur regard surplombe un vaste panorama (''l'immense horizon", l. 8) : ''Au sommet des buttes", l. 5 et 6, ''dans un restaurant dont les fenêtres s'ouvraient sur Paris", 1. 5-6 = véritable loge de théâtre. Comme au spectacle Saccard regarde, "ses regards ( . . .) redescendaient toujours" et est heureux : (...)
[...] Le conditionnel : " On dirait l à la fin du texte, ouvre le monde du rêve. Cette fois , l montre l'imminence de sa réalisation. Car Saccard est obsédé par l'or au point que le métal précieux semble envahir tout l'espace, sous toutes ses formes. Le panorama parisien se change en univers fantastique sous le regard visionnaire de Saccard . L'homme d'imagination : un visionnaire. Car c'est bien une vision particulière de Paris que nous avons là. Cette vision révèle un homme à l'imaginaire et à l'enthousiasme Oh! [...]
[...] Par son imagination, Saccard transfigure le paysage " pâle l et " gris l de Paris en rayon ( ) resplendissant l nourri par un imaginaire mythique, il devient lui-même alchimiste. Par le tour de passe-passe des spéculations véreuses, il va fabriquer de l'or. Conclusion. Ce texte constitue une description poétique de Paris, qui doit beaucoup aux techniques impressionnistes. A ce titre, il contraste avec les images récurrentes dans le roman d'un Paris éventrer et défiguré. Nous avons donc affaire ici à une parenthèse dans le roman : un dimanche consacré à des plaisirs populaires avant l'irrésistible ascension de Saccard. [...]
[...] De spectateur d'un beau panorama, il se prépare à devenir acteur : son attitude rappelle celle de l'artiste qui entre en scène : " il souriait à l'espace " , l " s'était levé l fonctionne comme une didascalie, avant le monologue final, dans lequel Angèle joue le rôle du confident muet , de l'utilité qui rend le discours crédible (interrogations rhétoriques, impératif) . Tandis que la " bouteille de Bourgogne l.11 commandée au dessert fête par avance le succès qu'il entrevoit. En connaisseur Saccard évalue soigneusement l'espace ses regards [ . ] redescendaient toujours l. 13) : son regard balaie la ville, en particulier la rive droite . l celle où il y a les grands chantiers napoléoniens. [...]
[...] Il invalide l'homme de sentiment et de devoir (il se soucie fort peu de sa femme) au profit de l'homme du désir cupide. Cette image est cependant légèrement infléchie par la puissance d'imagination du personnage. Dans ce texte, il s agit d'une nouvelle évocation de la capitale, véritable objet du désir (et du délire de Saccard) dans le roman. Là, ce n'est pas un Paris éventré que Zola nous donne à voir mais un Paris presque poétique sous le regard inspiré de Saccard. Problématique : que révèle une telle représentation ? Axes : La peinture de Paris. II- Le personnage de Saccard. [...]
[...] Et bien sûr, la lumière dorée qui baigne le paysage préfigure la richesse dont rêve Saccard. Ainsi, ce paysage est au moins autant fantasmé que réellement vu. Et à travers cette description, c'est un nouvel éclairage qui est donné sur le personnage de Saccard, Le personnage de Saccard La volonté de domination Dans ce texte rétrospectif, on assiste à une promenade de Saccard avec sa première femme, Angèle. Le désir de domination et de puissance du personnage se donne lire symboliquement dans le lieu choisi pour la sortie : les buttes Montmartre , Du sommet de la butte Saccard domine donc un large panorama. [...]
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