Commentaire composé du le chapitre XII de L' Assommoir de Zola.
[...] La rue, la condition du peuple, Gervaise : 1. Le quartier : mise en abyme du sort de Gervaise Tout d'abord, Zola, dans ce passage, met en scène la beuverie du quartier. Grâce au style indirect libre, il crée une sorte de polyphonie. La description de la soûlerie p est en focalisation interne. Ici, ce n'est plus Gervaise qui s'exprime mais le narrateur. Celui-ci décrit les conséquences de l'alcool : les coups et les querelles, la violence qui s'extériorise. Il expose toute la perversité de la consommation d'alcool qui assomme, qui fait tomber les hommes : de grands silences se faisaient, coupés par des hoquets et des chutes sourdes d'ivrognes. [...]
[...] Ainsi, le retour sur la vie heureuse de Gervaise laisse présager sa mort rapidement. Ce texte nous incite donc à nous demander comment Zola, à travers cette peinture d'errance hivernale à tonalité spectaculaire et mélodramatique, fait passer Gervaise par toutes les hontes et nous montre une chute inévitable ? Tout d'abord, il s'agit pour l'auteur de montrer la déchéance de l'héroïne en la resituant comme femme du peuple. Gervaise apparaît dénaturée, affamée, se livrant à des soliloques interrompus par une sorte de polyphonie populaire. [...]
[...] Elle perçoit l'abomination de la circonstance dans laquelle elle le rencontre. Lui, qui ne supportait pas qu'elle puisse coucher avec Lantier, désormais la croise sur le trottoir. C'est donc une dégradation pour elle d'être vue par lui ainsi: C'était le dernier coup, se jeter dans les jambes du forgeron, être vue par lui au rang des roulures de barrière, blême et suppliante. : L'allitération en r amplifie l'horreur, et le rythme ternaire montre la vivacité, la colère intérieure de Gervaise. [...]
[...] La description de l'ombre de Gervaise lui donne effectivement un aspect fantomatique par le flottement aspect renforcé par son errance inconsciente Elle était comme morte Goujet vit également avec le fantôme de sa mère, puisque depuis sa mort tout est resté pareil, tout est conservé comme avant: Le lit était fait, et elle aurait pu se coucher, si elle avait quitté le cimetière pour venir passer la soirée avec son enfant. De plus, ils sont gênés lorsqu'ils passent devant la chambre de la mère, comme si elle était là à les surveiller. D'autre part, l'opposition entre les deux personnages est forte. Tout d'abord, par rapport au lieu. Elle entre chez lui de l'air d'une fille qui se coule dans un endroit respectable. [...]
[...] Au contraire, Goujet est accablé de la voir ainsi. Nous percevons, de cette façon, l'écart réel qui existe entre l'amour pur de Goujet envers Gervaise et celui de Lantier. En effet, l'apparence physique de l'héroïne a depuis longtemps fait fuir son premier amant tandis que Goujet ne ressent pas du dégoût envers elle mais bien de la peine. Goujet se lance, ensuite, dans une introspection de leur passé. Elle qui était toute rose et devenue grise, mot qui signifie également à moitié ivre. [...]
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