Les humanistes mettent l'accent sur la dignité de l'homme. Pour l'humanisme l'homme est l'objet et la fin de toutes études. Il est un être digne de considération, il est surtout un être perfectible qui doit chercher à développer par ses propres capacités intellectuelles, ses dispositions morales, philosophiques, spirituelles... grâce au travail, à une vie studieuse et grâce à la manifestation d'un esprit critique, à la mobilisation de sa raison et de ses savoirs, qui vont lui permettre de progresser.
L'humanisme n'est pas une position idéologique, idéaliste, l'humanisme doit déboucher sur une éthique de l'action. Cette idée d'une dignité humaine est en rupture totale avec la façon dont on concevait l'homme au Moyen-Âge. L'homme était alors perçu comme une créature à l'image de Dieu, mais une créature imparfaite, pécheresse. Donc sans rompre avec les préceptes chrétiens l'humanisme va, au contraire, mettre en valeur, tout ce qui va permettre à l'homme de faire progresser sa raison, sa pensée et dépurer, éventuellement, sa foi (...)
[...] Cette langue devient langue littéraire. On pourrait ajouter à cette expansion du français également le développement de l'imprimerie, qui est entraînait une première mise en place des règles de l'orthographe. Donc, l'humaniste est fondamentalement un philologue et, en tant que philologue, va s'intéresser aussi au français. b. Expérimentations langagières Ce plurilinguisme a contribué, de fait, à faire du langage le lieu d'expérimentations diverses. Ces expérimentations ne sont pas nouvelles dans le sens où à la fin du XVe siècle on avait déjà eu un travail sur la langue, notamment par le biais des grands rhétoriqueurs. [...]
[...] C'est-à-dire que l'homme est un être complet, totale et qu'il ne faut pas l'aborder de façon discriminante. Il ne faut pas condamner le corps au nom de l'âme ou de l'esprit, il ne faut pas mutiler l'être humain en donnant dans un ascétisme trop rigoureux. Cela va se traduire de diverses , il va y avoir dans le milieu des cours, l'idée que l'homme de la Renaissance est attaché à une vie raffinée, une vie de plaisirs mesurés, de choix tranquilles, cultivés, qu'on appelle l'Otium literarum, le loisir des Lettres, ceci est la version la plus épicurienne de cette contradiction de l'humanisme mais il peut aussi avoir l'idée qu'il faut vivre en tenant un équilibre, en exerçant son corps avec la pratique d'exercices physiques, ainsi que l'hygiène sont très importantes chez Rabelais et Montaigne. [...]
[...] Un programme extrêmement vaste et ambitieux. On va noter au cours du XVIème siècle, une évolution de l'idéal pédagogique. Si on lit par exemple les romans de Rabelais, on s'aperçoit que l'enseignement pédagogique vise d'abord à former un homme politique, un citoyen, ou un Prince. Et donc dans ses balbutiements, dans sa première version, on va s'attacher à donner des idéaux classiques, des valeurs qui vont permettre aux Princes de gouverner correctement, on va lui apprendre l'éloquence, l'art décrire mais aussi la formation civique et morale, et vont alors sortir de l'oubli des auteurs complètement oubliés au Moyen-Âge comme Plutarque ou comme Quintilien. [...]
[...] Cet ordre, qui est un ordre extrêmement zélé, va avoir une double vocation. Tout d'abord une vocation pédagogique, ils vont proposer un enseignement de qualité fondé sur la maîtrise de la rhétorique, mais aussi et se sont pratiquement les seuls, sur la pratique du théâtre. Ils sont ouverts aux nouveaux savoirs scientifiques, au XVIIème siècle sont créés des laboratoires avec tous les nouveaux instruments scientifiques. Et puis leur deuxième mission c'est la mission apostolique, c'est-à-dire qu'ils doivent propager la foi, défendre la foi. [...]
[...] Pour Luther la seule référence c'est l'Écriture Sainte. Et il va rejeter tout ce qui ne figure pas dans les Écritures, comme le célibat des prêtres, lui- même se marie. Il va rejeter également un certain nombre de sacrements, il retient le baptême mais il rejette l'interprétation de l'Eucharistie (acte de communion qui renouvelle le sacrifice du Christ) par l'Église. Vont s'opposer la transsubstantiation (c'est l'idée que durant l'Eucharistie on ingère réellement le sang et la chaire du Christ et de revivre par là-même son sacrifice) et la consubstantiation (c'est le fait de considérer que le pain se transforme en chaire du Christ et que le vin se transforme en sang du Christ mais que les deux substances coexistent). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture