L'autobiographie est un genre romanesque qui a changé de forme et de style suivant les différentes époques et les auteurs. Le néologisme autofiction est l'une de ses variantes. Georges Perec a écrit « W ou le Souvenir d'enfance » suivant ce modèle. Il relate d'une part des faits historiques réels, et d'autre part, son histoire personnelle associée à une fiction.
[...] Commentaire : W ou le Souvenir d'enfance de Georges Perec. Intro : L'autobiographie est un genre romanesque qui a changé de forme et de style suivant les différentes époques et les auteurs. Le néologisme autofiction est l'une de ses variantes. Georges Perec a écrit W ou le Souvenir d'enfance suivant ce modèle. Il relate d'une part des faits historiques réels, et d'autre part, son histoire personnelle associée à une fiction. En quoi l'autobiographie de Georges Perec encrée dans l'Histoire est-elle paradoxale ? [...]
[...] Cependant, ne nous faisant pas par de son vécu trop douloureux, son autobiographie reste paradoxale. Il tente alors de le créer grâce au détour d'une fiction. Perec a inauguré un nouveau genre littéraire, l'autofiction, en mêlant d'une part la fiction à son histoire, et d'autre part, l'Histoire à sa vie intime. On distinguait jusque là l'autobiographie et les mémoires, ces dernierès étant centrées sur la vie publique du narrateur à l'exemple des mémoires d'outre tombe. Or, Perec mêle l'Histoire à son vécu mais il centre son récit sur lui-même et non sur les évènements. [...]
[...] Georges Perec a du mal à nous raconter son passé mon histoire tient en quelques lignes L'affirmation d'une absence de souvenir constitue alors un paradoxe puisque qu'une autobiographie doit relater la vie d'un homme. En effet, elle suppose des souvenirs, or l'anaphore "Je n'ai pas de souvenirs d'enfance" met en évidence ce paradoxe. La répétition de mon histoire »l.12 ainsi que du verbe me protégeaient »l.10 renvoient à une réalité qu'il a du mal à exprimer. Cette absence de souvenir, d'histoire, le rassure »l.9. [...]
[...] Perec tente de nous faire par des souffrances qu'il a enduré durant sa jeunesse. En effet, il s'applique à transcrire l'horreur indicible de la guerre par des faits historiques la guerre »l.24, les camps Il avoue avoir perdu »l.3 son père, et sa mère, et, orphelin, il a du passer la guerre dans diverses pensions »l.5. Enfin, il a dû se faire adopter »l.6.Cependant, Perec reste assez vague sur son affliction, certainement trop douloureuse pour être clairement explicitée. L'Histoire avec sa grande hache »l.23 révèle alors la violence et l'atrocité de la guerre. [...]
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