Commentaire littéraire d'un extrait du livre « Zadig », intitulé « Le borgne », de Voltaire.
[...] Sémire était à la campagne depuis trois jours. Il apprit en chemin que celle-ci, avait une répugnance insurmontable pour les borgnes, venait de se marier à Orcan la nuit même. A cette nouvelle il s'effondra sans connaissance; sa douleur le mit au bord du tombeau; il fut longtemps malade, mais enfin la raison l'emporta sur son chagrin; et l'atrocité le consoler. Puisque j'ai essuyé, dit-il, un si cruel caprice d'une fille élevée à la cour, il faut que j'épouse une citoyenne. [...]
[...] Zadig était blessé plus sérieusement; un coup de flèche reçu près de l'œil. Sémire ne suppliait a dieu la guérison de son amant. Ses yeux étaient nuit et jour baignés de larmes: elle attendait le moment où Zadig pourraient savourer de ses regards; mais un abcès survenu à l'œil blessé. On envoya jusqu'à Memphis chercher le grand médecin Hermès, qui arriva avec un nombreux cortège. Il examina le malade et déclara qu'il perdrait l'œil; il prédit même le jour et l'heure que cela arrivera. [...]
[...] Cette quête du bonheur constitue l'enjeu fondamental de la philosophie des Lumières qui, en établissant le meilleur système politique, vise au bonheur de la civilisation Ce qui caractérise Zadig, c'est qu'il recherche à la fois son bonheur mais également le bonheur le bonheur des autres. Zadig est, en somme, un homme parfait. Orcan constitue un double inversé de Zadig : dans le bref portrait qui en est fait, tout ce qu'il nous est donné de savoir sont des valeurs totalement contraires à celles de Zadig : il n'avait aucune des grâces et des vertus de Zadig. [...]
[...] l'immense succès de La Nouvelle-Héloïse de Rousseau au XVIII°s) : Elle perçait le ciel de ses plaintes Un épisode hautement épique : cf. l'héritage du Roland à Roncevaux ou de la légende de Tristan et Yseult. Ce chapitre a pour spécificité d'opposer, selon un schéma binaire et manichéen, un héros juste et bon à une coalition d'hommes fourbes et cruels (schéma archétypique du récit occidental. Zadig se retrouve seul contre tous, aux limites d'une image christique. L'exploit de Zadig : il réussit à vaincre ses ennemis ; il frôle la mort (cf. également le parcours du Christ. [...]
[...] Il souhaitait l'enlever. Les ravisseurs la saisirent, et dans les emportements de leur violence ils la blessèrent, et firent couler le sang d'une personne dont la vue aurait attendri les tigres du mont Imaüs. Elle perçait le ciel de ses plaintes. Elle s'écriait: Mon cher époux! On m'arrache à ce que j'adore. Elle n'était point préoccupée de son danger; elle ne pensait qu'à Zadig. Celui- ci, la défendait avec toute la force que donnent la valeur et l'amour. Aidé seulement de deux esclaves, il mit les ravisseurs en fuite, et ramena chez elle Sémire évanouie et sanglante, qui en ouvrant les yeux vit son sauveur. [...]
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