Ce document est un commentaire détaillé du texte de Voltaire Une heureuse stupidité où l'auteur condamne la censure, les travers et les abus du système politique français qu'il tourne à l'absurde afin d'affirmer implicitement les idéaux des Lumières.
[...] Voltaire glisse de même dans son discours certaines critiques du fonctionnement de la société au 18ème siècle mettant ainsi à profit les éléments de sa thèse à savoir la liberté de penser de s'instruire. De ce fait, il ridiculise aussi implicitement la censure qu'il y a en France en jouant des procédés absurdes du narrateur afin de rattacher le lecteur à ses opinions. Ce pamphlet est donc la représentation même des idées des Lumières et de leur combat quotidien pour l'indépendance de chaque homme. Dans l'œuvre de Voltaire Candide le combat est identique au précédent. [...]
[...] Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s'instruire, nous défendons aux pères et aux mères d'enseigner à lire à leurs enfants. Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser, sous les mêmes peines ; enjoignons à tous les vrais croyants de dénoncer à notre officialité quiconque aurait prononcé quatre phrases liées ensemble, desquelles on pourrait inférer un sens clair et net. Ordonnons que dans toutes les conversations on ait à se servir de termes qui ne signifient rien, selon l'ancien usage de la Sublime-Porte. [...]
[...] Pour mettre fin à ces propos injurieux contre l'imprimerie et le diffusion du savoir, Voltaire va mettre en place une stratégie très appréciée des lecteurs ; l'absurde. L'utilisation de l'absurde Afin de démontrer son dégoût pour l'innovation de l'imprimerie, Joussouf-Chéribi va pour cela développer sur plusieurs lignes en formes d'articles de loi les conséquences de ce fléau : ‘'Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l'ignorance '',''Il est à craindre que parmi les livres apportés d'Occident il ne s'en trouve quelques uns sur l'agriculture, sur les moyens de perfection des arts mécaniques ce qu'à Dieu ne plaise réveiller le géni de nos cultivateurs '' Ce que veut dire Joussouf-Chéribi en fait, c'est que les connaissances sont pour l'homme des choses nuisibles. [...]
[...] Commentaire détaillé du texte de Voltaire : ‘'Une heureuse stupidité'' Œuvre dans laquelle l'auteur condamne la censure,les travers et les abus du système politique français qu'il tourne à l'absurde, afin d'affirmer implicitement les idéaux des Lumières. Extrait : Nous Joussouf Chéribi, par la grâce de Dieu mouphti du Saint-Empire ottoman, lumière des lumières, élu entre les élus, à tous les fidèles qui ces présentes verront, sottise et bénédiction. Comme ainsi soit que Saïd Effendi, ci-devant ambassadeur de la Sublime Porte vers un petit Etat nommé Frankrom, situé entre l'Espagne et l'Italie, a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l'imprimerie, ayant consulté sur cette nouveauté nos vénérables frères les cadis et imans de la ville impériale de Stamboul, et surtout les fakirs connus pour leur zèle contre l'esprit, il a semblé bon à Mahomet et à nous de condamner, proscrire, anathématiser ladite infernale invention de l'imprimerie, pour les causes ci-dessous énoncées : 1. [...]
[...] L'auteur critique l'Eglise principalement, remise en cause sur ses pratiques douteuses. [...]
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