Commentaire composé/Lecture analytique du texte "Prière à Dieu" de Voltaire, extrait du Traité sur la Tolérance (chapitre 23). Il contient la lecture du passge étudié de "Ce n'est donc plus aux hommes" à "ta bonté qui nous a donné cet instant", ainsi que le commentaire avec une introduction et un développement en 3 axes d'étude. Document de 1550 mots idéal pour les révisions du baccalauréat de français.
[...] La structure des phrases met en relief ce phénomène. L'exigence de compréhension sur le plan social : il est mis en évidence que la compréhension et la fraternité ne sont pas sur le plan religieux mais sur le plan social. La fin du texte établit un parallèle significatif entre le rejet de la tolérance religieuse et le refus du témoignage. Ce rapprochement met en évidence la nécessité d'une fraternité et d'une tolérance sur tous les plans. Le déisme voltairien est une attitude définie à partir d'une reconnaissance de la divinité qui entraîne un dépassement de pratiques rituelles se traduisant par un comportement de fraternité aussi bien sur le plan religieux que sur le plan social. [...]
[...] Ce texte est sous un aspect religieux, la prière à Dieu est à la fois une condamnation des méfaits de la religion et un plaidoyer pour le déisme. Le fait qu'il y ait un décalage entre la forme choisie (prière) et le contenu abordé est représentatif de Voltaire. La prière Le titre et la forme abordée font bien de ce texte une invocation à Dieu. L'interpellation à la 2ème personne (l.1 : c'est à toi avec une reprise anaphorique de à toi puis l'utilisation de l'impératif. [...]
[...] On observe tout un champ lexical du fanatisme, de la violence erreurs, calamités, haïr, égorger, haine, persécution, détester, tyrannie, brigandage Une interpellation adressée aux hommes : la prière évolue progressivement (par étapes) vers une interpellation adressée aux hommes. Ainsi, le dernier paragraphe commence par un souhait qu'il remet en cause directement. L'utilisation de la 1ère personne de pluriel à la ligne 23 constitue une dernière exhortation qui s'adresse aux hommes mais qui englobe Voltaire lui-même. La demande d'aide adressée initialement à Dieu s'est peu à peu transformée en exhortation adressée aux hommes. Voltaire les supplie de dépasser leurs conflits tournés vers la religion. [...]
[...] III- Un manifeste déiste Dans le chapitre XVIII de Candide, par la voix d'un vieillard, Voltaire énonçait déjà ce qui lui paraissait essentiel sur la religion et on retrouve ces mêmes idées dans la prière à Dieu. La divinité indéterminée, le refus de la multiplicité des rites, une correspondance établie entre le sentiment religieux, la morale et les comportements sociaux. Une divinité indéterminée : insistance sur certaines caractéristiques qui ne font pas de ce dieu celui d'une religion particulière. Cette indétermination se révèle aussi dans les attributs accordés à Dieu, puis dans l'insistance sur la faiblesse humaine qui s'inscrit dans toutes les croyances. [...]
[...] La puissance divine est également mise en relief par l'insistance sur la faiblesse humaine : champ lexical de la fragilité faibles créatures l.2). Il y a une constante demande d'aide (l.3 : oser te demander Ce qui est demandé est présenté comme ce qui est bénéfique à l'unité entière (compréhension, fraternité, solidarité entre les hommes). Un ton solennel : la prière est bien construite selon les règles de l'oratoire. Le rythme est ample et procède par périodes successives qui font alterner supplication et constat. A noter l'amplitude du rythme à 3 temps (rythme ternaire) à la ligne 3. [...]
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