Ce chapitre clôture la thématique de l'éducation de l'Ingénu en prison (chapitre X à XIV). Pendant que le Huron se transforme de "brute en homme", Gordon va perdre de sa rigidité idéologique, atténuer son pessimisme et surtout s'ouvrir à l'amour.
Voltaire va en profiter pour réaliser une critique virulente de l'éducation. De manière moins soulignée et par le biais d'un regard étranger, celui de l'Ingénu qu'il a déjà introduit dans les chapitres précédents, il fait une critique du jansénisme, qu'il considère comme une secte (...)
[...] - l'éducation européenne Basée sur l'apprentissage de la Bible, elle permet à Voltaire de dénoncer l'éducation qu'il a reçue. D'habitude si discret sur lui-même, il pourrait bien, avec Gordon, vieux savant infortuné (ligne suggérer l'esquisse d'un autoportrait. Au total, Voltaire souligne la perte de la liberté par une éducation européenne. L'illustration voltairienne Grâce à l'Ingénu, personnage fortement crédible, Voltaire va démontrer les préjugés de Gordon dont les doutes vont lui servir à montrer les méfaits du jansénisme : Serait-il bien vrai, s'écria-t-il, que je me fusse rendu malheureux pour des chimères ? [...]
[...] Voltaire va en profiter pour réaliser une critique virulente de l'éducation. De manière moins soulignée et par le biais d'un regard étranger, celui de l'Ingénu qu'il a déjà introduit dans les chapitres précédents, il fait une critique du jansénisme, qu'il considère comme une secte. Un plaidoyer pour l'éducation L'opposition de deux éducations Ce chapitre oppose deux éducations : - l'éducation sauvage Sorte d'acquis, elle est innée, mêlée d'agitation brouillonne. Cependant, l'Ingénu est ouvert aux conseils, se montre désireux de s'instruire et de vite quitter sa rusticité d'origine. [...]
[...] Ainsi sa philosophie naissante ne pouvait dompter la nature outragée dans le premier de ses droits, et laissait un libre cours à sa juste colère. Son compagnon ne le contredit point. L'absence augmente toujours l'amour 40 qui n'est pas satisfait, et la philosophie ne le diminue pas. Il parlait aussi souvent de sa chère Saint-Yves que de morale et de métaphysique. Plus ses sentiments s'épuraient, et plus il aimait. Il lut quelques romans nouveaux ; il en trouva peu qui lui peignaient la situation de son âme. Il sentait que son cœur allait toujours au- delà de ce qu'il lisait. Ah ! [...]
[...] Dans le même sens, on remarque que Gordon revient sur ses préjugés et s'interroge (lignes 19 à 23). Conclusion Philosophe du XVIIIe siècle, Voltaire lutta contre les institutions politiques et sociales de son pays. Reprenant le principe critique du regard étranger, celui qu'il avait déjà utilisé dans Candide et Montesquieu avant lui dans les Lettres persanes, et se servant de l'écriture comme une arme, ce chapitre lui permet de développer une critique ironique du jansénisme, de la religion chrétienne mais surtout de l'éducation européenne. [...]
[...] Son entendement, n'ayant point été 5 courbé par l'erreur, était demeuré dans toute sa rectitude Il voyait les choses comme elles sont, au lieu que les idées qu'on nous donne dans l'enfance nous les font voir toute notre vie comme elles ne sont point. Vos persécuteurs sont abominables, disait-il à son ami Gordon. Je vous plains d'être opprimé, mais je vous plains d'être janséniste. Toute secte me paraît le ralliement de l'erreur. Dites-moi s'il y a des sectes en géométrie ? 10 - Non, mon cher enfant, lui dit en soupirant le bon Gordon ; tous les hommes sont d'accord sur la vérité quand elle est démontrée, mais ils sont trop partagés sur les vérités obscures. [...]
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