Voltaire, L'Ingénu, Chapitre VIII - publié le 31/07/2007

Résumé du document

Commentaire composé sur le Chapitre IX de "L'ingénu" de Voltaire. Le huron, après avoir sauvé la France des Anglais, se rend à Paris pour être récompensé de son acte et pour demander la permission au roi d'épouser sa marraine, Mademoiselle de St Yves. Or l'Eglise interdit le mariage entre filleul et marraine sauf avec l'autorisation du pape. En route, il soupe avec des protestants chassés par la révocation de l'Edit de Nantes et qui accuse les jésuites de ce crime. L'Ingénu cherche à comprendre et écoute avec attention les arguments de son interlocuteur. Ce document est parfait pour la révision du bac de Français.

Extraits

[...] Le discours des protestants est adressé directement à l'Ingénu et se termine par une question de l' Ingénu. Le temps dominant est celui du présent d'actualité avec cependant la présence d'un conditionnel passé à valeur d'irréel lourd implicite. - L'absence totale de modalisateur est destinée à nuancer, à emmètre un doute sur des certitudes absolues. b. Mode de raisonnement, structure et tonalité : - Voltaire choisit un raisonnement simple et efficace parce que logique : Des faits : Les huguenots sont chassés, persécutés ou convertis par la force Il analyse des causes politiques et religieuses Il enchaîne des arguments par divers connecteurs logiques qui précisément attirent l'intention sur cet enchaînement fatal de cause à effet : C'est qu'on (l.34) ; Non seulement mais encore ; d'autant plus que (l.39 à 44). [...]

[...] Cet acte plus politique que religieux est lourd de conséquence : les jésuites dressent tout un réseau d'agent secret grâce auquel ils exercent un véritable pouvoir par la corruption, la délation et la terreur en persécutant les protestants, en bâillonnant les esprits libres. C'est le problème que soulève Voltaire au chapitre 8 de l'Ingénu. Une tendre affection unit le huron à Mademoiselle de St Yves, mais l'Eglise interdit le mariage entre filleul et marraine sauf avec l'autorisation du pape. Melle de St Yves est la marraine de l'Ingénu, tout récemment baptisé. Le Huron voulant passer outre, l'abbé de St Yves fait enfermer sa sœur dans un couvent. Désespéré le Huron est prêt à tout même à prendre d'assaut le couvent. [...]

[...] Il surenchérit et en rajoute. D'autre part, par les arguments qu'il met en avant n'ont rien de subjectif ce sont des arguments d'autorité puisque attesté historiquement et à valeur de preuve. - Insertion de cours passage narratif : ligne 30 à 34, il précise par une périphrase (le regard de l'Ingénu) qui est le locuteur, la teneur de son discours (l.25) et surtout les effets produits sur l'Ingénu. - La tonalité est nettement satirique, critique voir pathétique et indigne à la fin du passage. [...]

[...] - Il est mal conseillé. Transition : En donnant la parole à ces protestants, Voltaire n'invente rien, ils sont là, à un moment de son récit, pour laissé la place à la critique . Ce texte est avant tout argumentatif, ils se fondent sur une réalité historique incontestable ce qui le rend convaincant mais le sujet lui tenant à cœur, il multiplie les procédés pour rendre efficace sa persuasion. II. L'efficacité de la persuasion : La stratégie argumentative mise en place d'autant plus importante que tout le conte est construit selon une progression en crescendo au cours de laquelle les registres vont s'inverser : d'humoristique et drôle au début, il va basculer dans le pathétique et la tragédie à la fin. [...]

[...] L'Ingénu qui mérite bien son nom découvre effarement l'intolérance religieuse et son absence de fondement. Nous avons affaire à un passage autonome extérieur à l'action sous la forme d'un dialogue. De bonne fois, l'Ingénu cherche à comprendre et écoute avec attention les arguments de son interlocuteur. I. Les griefs de la compagnie des Huguenots : L'Ingénu se retrouve à table avec plusieurs protestants, les uns se plaignent amèrement, les autres frémissent de colère. Il s'étonne, ils vont lui répondre en exposant leurs griefs. [...]