Introduction
Ce texte est une synthèse de l'esprit des Lumières. C'est une parodie de mandement épiscopal. On est dans un contexte oriental, vraisemblablement turc. C'est un édit qui vise à interdire l'imprimerie et la lecture. Ce texte est une violente dénonciation des dictateurs, il défend la pensée des Lumières, il prône le savoir pour tous. Il s'attaque à l'obscurantisme.
2.1 Structure du texte : Etape de l'argumentation
2.1.1 LES DEUX PREMIERS PARAGRAPHES
Les deux premiers paragraphes comprennent des salutations pompeuses avec un faux air oriental. C'est une partie qui permet d'introduire les causes pour lesquelles on veut interdire l'imprimerie.
2.1.2 LES SIX PARAGRAPHES NUMEROTES
- 1e et 2e paragraphe
Les raisons de l'interdiction de l'imprimerie sont d'abord données à l'indicatif. Voltaire passe rapidement au conditionnel. Il récapitule le risque de l'imprimerie.
- Paragraphe numéroté 1
L'imprimerie combat l'ignorance, donc fait courir un danger à celui qui possède le pouvoir.
- Paragraphe numéroté 2
Ce paragraphe s'intéresse à un domaine particulier : l'agriculture. Les livres permettent de progresser sur le plan technique. " Industrie" signifie ici connaissance des artisans.
- Paragraphe numéroté 3
Ce paragraphe s'intéresse à l'Histoire. Les livres diffuseraient une histoire objective et non subjective. Ils diffuseraient l'amour de la patrie et non plus l'amour du souverain. (...)
[...] Les livres diffuseraient une histoire objective et non subjective. Ils diffuseraient l'amour de la patrie et non plus l'amour du souverain. Paragraphe numéroté 4 Ce paragraphe s'intéresse à la philosophie (au sens large). Les livres sont dangereux car ils rendent les gens meilleurs. Paragraphe numéroté 5 Ce paragraphe s'intéresse à la religion. Les livres pourraient augmenter l'amour pour Dieu. Ainsi les gens liront au lieu de prier Paragraphe numéroté 6 Ce paragraphe s'intéresse à la médecine. Les livres pourraient nous aider à soigner la peste. [...]
[...] Voltaire s'attaque aux régimes perses et turcs. Il avertit le lecteur par la dernière phrase palais de la stupidité") que ses propos sont ironiques. Il peut ainsi encore une fois dénoncer l'obscurantisme (opposé aux Lumières) régnant en France. Les autorités religieuses et politiques françaises sont dénoncées L'idéal des Lumières Le texte a une double efficacité : ils montrent l'intérêt de la connaissance et il dénonce son interdiction. Bienfait de l'ignorance (obscurantisme) - pernicieux usage de l'imprimerie. - l'ignorance est garante de l'ordre des états autoritaires. [...]
[...] Niveau Première S Voltaire, "De l'horrible danger de la lecture" Voltaire, "De l'horrible danger de la lecture" 1 LE TEXTE Nous Joussouf-Chéribi, par la grâce de Dieu mouphti du Saint-Empire ottoman, lumière des lumières, élu entre les élus, à tous les fidèles qui ces présentes verront, sottise et bénédiction. Comme ainsi soit que Saïd-Effendi, ci-devant ambassadeur de la Sublime-Porte vers un petit État nommé Frankrom, situé entre l'Espagne et l'Italie, a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l'imprimerie, ayant consulté sur cette nouveauté nos vénérables frères les cadis et imans de la ville impériale de Stamboul, et surtout les fakirs connus par leur zèle contre l'esprit, il a semblé bon à Mahomet et à nous de condamner, proscrire, anathématiser ladite infernale invention de l'imprimerie, pour les causes ci-dessous énoncées. [...]
[...] Ils interdisent de penser, de construire des phrases. C'est une personnification de l'idée L'efficacité de la fiction orientale INDICE DE LA FICTION ORIENTALE Ce texte est une caricature du monde oriental. Frankrom : Frank = France Rom = Rome = le Pape Indice de temps: 1143 de l'Hégire, temps empreinté à l'Orient. Voltaire utilise donc les noms, des termes religieux, les titres de noblesse de l'Orient pour faire croire qu'il ne parle pas de l'Europe L'EFFICACITE C'est un texte qui conforte la fantaisie, utilisant subtilement l'ironie. [...]
[...] Et pour empêcher qu'il n'entre quelque pensée en contrebande dans la sacrée ville impériale commettons spécialement le premier médecin de Sa Hautesse, né dans un marais de l'Occident septentrional; lequel médecin, ayant déjà tué quatre personnes augustes de la famille ottomane, est intéressé plus que personne à prévenir toute introduction de connaissances dans le pays; lui donnons pouvoir, par ces présentes, de faire saisir toute idée qui se présenterait par écrit ou de bouche aux portes de la ville, et nous amener ladite idée pieds et poings liés, pour lui être infligé par nous tel châtiment qu'il nous plaira. Donné dans notre palais de la stupidité, le 7 de la lune de Muharem, l'an 1143 de l'hégire COMMENTAIRE DU TEXTE Introduction Ce texte est une synthèse de l'esprit des Lumières. C'est une parodie de mandement épiscopal. On est dans un contexte oriental, vraisemblablement turc. C'est un édit qui vise à interdire l'imprimerie et la lecture. [...]
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