Le XVIIIème siècle est marqué par un courant de pensé répandu par les grands esprits de cette époque nommés les philosophes des lumières. François Marie Arouet (surnommé Voltaire), dans son article « Guerre » extrait du Dictionnaire philosophique illustre l'horreur mais surtout l'absurdité de la guerre au travers d'une ironie débordante. Ce texte peut être également qualifié de texte philosophique dans la mesure où Voltaire va, par l'intermédiaire d'un prince, utiliser quelques techniques pour instruire le lecteur. Ainsi, il parait intéressant d'étudier la façon dont est mené ce récit sortant quelque peut de l'ordinaire (...)
[...] Voltaire contribue de ce fait au bouleversement des mentalités qui a abouti à la Révolution. [...]
[...] Cependant nous remarquons rapidement que derrière ce masque se profile une argumentation excellemment bien ficelée. La stratégie argumentative de Voltaire est des plus efficientes : en dénigrant et en se moquant des actes des personnages qui ne partagent pas sa vision du monde, il les rend ridicules et peu convaincants. Ainsi Voltaire peut critiquer avec virulence le pouvoir impérial et ses liens avec la religion et, grâce à son ironie mordante, l'écrivain parvient subtilement à entraîner le lecteur à réagir face aux guerres. [...]
[...] On peut noter également la comparaison des soldats à une moissonneuse l15-16 destinés à faucher l'équipe adverse. Cependant il ne faut pas perdre de vu que ce sont des hommes qui sont destinés à mourir, la perception des événements se révèle alors terrible et la guerre devient jugée par le lecteur comme criminelle et absente de raison. En outre, les soldats se livrent à une lutte acharnée en ayant ainsi, un seul but borné et incompréhensible : faire tout le mal possible (antépénultième ligne). [...]
[...] Cependant, il est à noter que la guerre n'apparaît pas comme une activité ordonnée, le vocabulaire se réduit d'ailleurs à celui d'enfants qui joueraient à la guerre. Il s'agit ici de se battre l15 en bande l15 ou en équipé l11 afin de gagner la guerre comme s'il s'agissait d'un jeu à la mode auquel on doit absolument participer. Chaque prince est de la partie et ne sait même pas pourquoi il se bat puisqu'il n'en tire pas même un bénéfice : Ces multitudes s'acharnent les unes contre les autres, non seulement sans avoir aucun intérêt au procès, mais sans savoir même de quoi il s'agit »l17 et l8. [...]
[...] On peut aussi souligner la répétition accrue de pronoms démonstratifs tels que cette l3 (pronom que l'on retrouve l5 et l11) et ces l7 et l17. Cette anaphore semble vouloir souligner le fait que les événements s'enchaînent tour à tour de façon inéluctable pour ainsi faire concorder chaque partie du texte et former, comme dans un conte, une palpitante histoire dans laquelle les événements sembleraient "programmés" à l'avance. Une sorte de logique est alors posée et le lecteur de ce fais, se voit devenir soupçonneux. [...]
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