Alors que le lecteur s'attend à une définition, aucune n'apparaît. L'horizon d'attente semble donc ne pas être comblé. Mais il est en fait comblé autrement...
S'il est vrai qu'il n'y a aucune définition, une forte imagerie voit le jour.
- Imagerie de l'environnement d'une salle de torture dans le premier paragraphe
- Imagerie du supplicié largement décrit
- Imagerie du magistrat (qui décide ou non de la torture) mise en scène dans son salon
(...)
[...] TEXTE : Dictionnaire portatif. Article de Torture Voltaire 1764 problématique : en quoi cette article est différent d'une définition habituelle ? I structure de l'article. Pas de définition : Alors que le lecteur s'attend à une définition, aucune n'apparaît. L'horizon d'attente semble donc ne pas être comblé. Mais il est fait comblé autrement . S'il est vrai qu'il n'y a aucune définition, une forte imagerie voit le jour. *imagerie de l'environnement d'une salle de torture dans les premier paragraphe *imagerie du supplicié largement décrit *imagerie du magistrat (qui décide ou non de la torture) mis en scène dans son salon Ainsi donc, si aucune véritable définition n'apparaît, le lecteur peut se représenter la réalité de la torture avec des images précises et marquantes Une construction en courts paragraphes : Cet article est évidement bien long pour une définition. [...]
[...] cette narration est deux ordres différents mais se complément: récit historique : référence aux Romains (l.1) référence aux conseillers de la Tourelle (paragraphe référence aux anglais (paragraphe référence au chevalier de la Barre (paragraphe récit anecdotique : la description du chirurgien ( paragraphe la description du magistrat dans le salon avec sa femme. II L'extrême diversité des registres: Le dramatique et le pathétique: dramatique : mise en scène théâtrale pathétique : inspire de la pitié l'aspect dramatique se sent dans la mise en scène du supplicié dans le premier paragraphe; cette dramatisation procède par accentuation du portrait du supplicié ainsi que par la mise en évidence de l'inégalité de l'affrontement entre supplicié et autres hommes. Cette dramatisation permet à Voltaire de susciter de la pitié chez son lecteur. [...]
[...] Contre la justice d'un Etat inique : Voltaire dénonce également dans cet article fonctionnement de la justice française du XVIIIe à travers certaines figures : la figure des conseillers de la Tournelle : ne voient pas ceux qu'ils font torturer comme des êtres humains. La justice est inhumaine. La figure du magistrat : le fait qu'il ait payé sa charge de magistrat me place en position illégitime ; la torture qu'il inflige l'est donc elle aussi. Les hommes en générale sont eux aussi dénoncés : les médecins sont de la torture. Les femmes travers celle du magistrat) sont des esprits stupides qui s'habituent aux récits de torture et qui redemande même.(attention, Voltaire étais misogyne . [...]
[...] De plus, ce chevalier est présenté comme n'ayant commis qu'une erreur de jeunesse, à la ligne 20. Ainsi donc, toutes les remarques faites sur la structure et les registres montrent à quel point cet article est un article subjectif dans lequel Voltaire prend largement position contre la torture. La présence du je ligne 15, qui correspond à l'auteur, achève, s'il le fallait, de prouver cette prise de position. III La force de la dénonciation. Outre la dénonciation de la torture, ou peut-être en même temps qu'elle, se fait jour d'autres dénonciations . [...]
[...] ) Mise en garde et moralité : cet article devient donc une leçon pour le lecteur qui est mis garde contre ma banalisation de la torture qui devient pour beaucoup une expérience, un passe-temps, l'objet d'une curiosité malsaine voir même un plaisir. Il montre la torture sur un léger ton afin de mettre en lumière la légèreté avec laquelle la société française considère cette torture. [...]
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