Après les lettres 1 à 7 consacrées aux questions religieuses, les lettres 8 à 10 envisagent les domaines politique et économique. La nôtre, la lettre 10, évoque le commerce, qui est présenté par Voltaire comme un facteur capital de la réussite économique et politique de l'Angleterre, et, au-delà, comme un facteur prépondérant du progrès humain (...)
[...] - dans le le lien entre la puissance donnée par le commerce et la fierté des Anglais est assuré par Tout cela donne . et fait que puis par aussi» c'est pourquoi) : on remarque bien à nouveau les rapports de cause à effet, qui accompagnent les allusions au commerce avec marchand, négoce, facteur La thèse de Voltaire est ensuite confortée par la mise en perspective avec d'autres pays européens: la suite logique est interrompue par les deux paragraphes 4 et 5 qui utilisent, non plus le.rapport cause / conséquence, mais l'antithèse, pour montrer l'opposition entre l'Angleterre et l'Allemagt:J.e ou la France, où le commerce est méprisé: cette coutume [ . [...]
[...] ] mépriser souverainement un négociant Et on a vu que le dernier paragraphe se termine sur l'éloge du négociant ! Cette lettre n'est donc pas une simple description de la situation de l'Angleterre, elle vise bien sûr à vanter le commerce et les avantages qu'il procure. Nous allons désormais pouvoir préciser l'éloge qui est fait, en voyant ce qu'il recouvre de critique contre la hiérarchie sociale traditionnelle en Europe. II) L'éloge du commerce est à l'évidence le premier but du texte, mais on remarque que, dès le début, la critique est sous-jacente, avant d'être exprimée explicitement. [...]
[...] Après les lettres 1 à 7 consacrées aux questions religieuses, les lettres 8 à 10 envisagent les domaines politique et économique. La nôtre, la lettre 10, évoque le commerce, qui est présenté par Voltaire comme un facteur capital de la réussite économique et politique de l'Angleterre, et, au-delà, comme un facteur prépondérant du progrès humain. Nous verrons que la lettre a un but argumentatif nettement indiqué, qu'elle unit un éloge du commerce à une critique sociale, et qu'elle annonce l'esprit des Lumières. [...]
[...] La grandeur» de l'état est elle-même une conséquence de la richesse et de la liberté. Il y a visiblement gradation pour montrer que le commerce se propage à des régions de plus en plus éloignées avec le passage du terme citoyens» des individus) au pays entier: l'état - Moteur aussi du bonheur des peuples: Voltaire justifie son argument en trois temps: cf. fin du texte: avec le rythme ternaire un négociant qui enrichit son pays, donne de son cabinet des ordres à Surate et au Caire, et contribue au bonheur du monde La thèse de Voltaire est alors complète: Commerce ( négociant puissance (et liberté implicite, car celui qui donne des ordres» est évidemment un homme libre de ses actes et ayant de l'autorité) bonheur. [...]
[...] Cette lettre est effectivement annonciatrice des idées et des méthodes des philosophes du XVIIIème siècle: - d'une part, parce qu'elle vise à examiner et à remettre en cause un ordre établi: la hiérarchie sociale fondée sur la naissance est contestable, et Voltaire veut ici inciter les bourgeois les marchands» à se révolter contre les préjugés qui les frappent. Il leur reproche leur passivité, leur soumission, en critiquant leur honte stupide face au mépris des nobles, et la facilité avec laquelle ils acceptent ce mépris: il entend . qu'il est assez sot pour en rougir comme si la répétition des propos dédaigneux était plus forte que la réalité des faits. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture