Voltaire, "Candide", "Le nègre de Surinam" : plan de commentaire

Résumé du document

En 1755, le tremblement de terre de Lisbonne ébranle la conscience des écrivains des Lumières et leur optimisme. Par ailleurs, l'Europe est à feu et à sang en raison de la guerre de 7 ans. Voltaire publie alors Candide en 1759, conte philosophique dans lequel il relate les aventures du héros éponyme pour réfuter la philosophie optimiste professée dans l'oeuvre par Pangloss, selon le principe que "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles". Ainsi, lors de ses voyages, Candide fait l'expérience des différentes horreurs qu'offre le monde telles que la guerre et son cortège d'horreurs, le fanatisme religieux et ses exaction tel l'auto-da-fé, tous ces actes de violence témoignent de l'omniprésence du mal dans notre monde et de la cruauté des hommes. (...)

Extraits

[...] La rencontre de Candide et du nègre Ce texte obéit à la logique des rencontres successives qui forment l'esprit critique de Candide. - Emploi du gérondif : En approchant En regardant» Le héros bouleversé par ce qu'il voit. - Hyperbole horrible - Le parti pris de la focalisation externe = apparente objectivité : Description sèche ils rencontrèrent un nègre Cette sécheresse amplifie le caractère pathétique de la rencontre. - L'ordre des propositions qui décrivent l'état de l'esclave : elles sont inversées, on a d'abord le résultat et ensuite les causes. [...]

[...] La première réaction de Candide est conforme à sa naïveté, à sa bonté naturelle. Cette vision déclenche en lui immédiatement de la compassion : mon ami L'intensité de son émotion : Interrogatives : qui t'a traité ainsi ? Exclamatives Eh mon D.ieu L'adjectif horrible : hyperbole Le discours du nègre provoque une réaction violente chez Candide : O Pangloss ! s'écria Candide o Mise à distance de la philosophie de Pangloss : TON optimisme qui montre que Candide évolue o Détermination du héros éponyme : Tournures injonctives : C'en est fait Il faudra o La définition donnée par Candide sous le mode pathétique C'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal Rage Forme de maladie Cette définition renvoie à la nature humaine on = l'Homme; est mal = est mauvais. [...]

[...] Soulignent la cruauté des esclavagistes : parallélisme qui déshumanise les esclavagistes. L'inhumanité du sort des esclaves : - Présent de vérité générale : On nous donne , nous attrape on nous coupe qui donne une forme de norme à la sanction - Parallélisme de construction : Quand , on nous qui mécanise la sanction de l'esclave - Personnification : la meule nous attrape - L'arbitraire de la cruauté, la mutilation - Gradation dans l'ignominie : Perte du doigt, de la main puis de la jambe. [...]

[...] que - Locution privative n'ayant plus que Le narrateur privilégie l'euphémisme et la feinte objectivité Pathétique Contraste entre la situation abominable et la focalisation externe. Le constat du nègre - Focalisation interne : Discours direct - Le ton du discours est résigné : c'est l'usage > Sa condition est une norme (code noir) Un discours empreint de la logique : - Construction avec des connecteurs qui articulent de façon logique le récit : Cependant Mais Or - Parallélisme syntaxique L'inégalité des deux hommes La relation d'amitié n'est pas réciproque Sur le plan du discours : - Opposition du vouvoiement et du tutoiement - Appellatifs Monsieur Mon ami - C'est Candide qui interroge - que vous mangez du sucre vous englobe tous les blancs, Candide inclus. [...]

[...] Par ailleurs, l'Europe est à feu et à sang en raison de la guerre de 7 ans. Voltaire publie alors Candide en 1759, conte philosophique dans lequel il relate les aventures du héros éponyme pour réfuter la philosophie optimiste professée dans l'œuvre par Pangloss, selon le principe que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles Ainsi, lors de ses voyages, Candide fait l'expérience des différentes horreurs qu'offre le monde telles que la guerre et son cortège d'horreurs, le fanatisme religieux et ses exaction tel l'auto-da-fé, tous ces actes de violence témoignent de l'omniprésence du mal dans notre monde et de la cruauté des hommes. [...]