Le conte débute par « Il y avait ». On note ici un emprunt au conte merveilleux à la mode à l'époque ou Candide est publié (Les Mille et une nuits par exemple est très en vogue). On peut également souligner que le conte se trouve dans un passé indéterminé. Ce procédé est utilisé pour brouiller les pistes et éveiller la curiosité du lecteur (...)
[...] Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu'il était fils de la sœur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps. Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de ses basses- cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes. [...]
[...] On peut remarquer que sa description occupe la moitié du paragraphe. Voltaire évoque de manière humoristique le fait qu'elle soit si grosse. Cunégonde est la représentation de la plénitude physique, son portrait est informatif, son comportement est dominé par sa sensualité. Le fils du Baron est présenté à l'image de son père ; son père n'est rien, en conséquence son fils non plus. Il est le double de son père Pangloss (qui signifie étymologiquement Toutes Langues) occupe le plus de place dans l'extrait. [...]
[...] titre Voltaire utilise son arme favorite dès le titre de son conte philosophique. En effet grâce au contre emploi du ou il expose la cible majeure de l'œuvre : l'optimisme. La cible qu'il vise est Leibnitz, philosophe défenseur de l'optimisme qui est représenté par Pangloss. Situation du texte Cet extrait est un incipit expéditif qui va répondre rapidement aux exigences du genre. L'incipit va permettre d'établir un pacte de lecture avec le lecteur. Cela montre tout le talent de Voltaire conteur qui sait comment s'y prendre pour accrocher le lecteur. [...]
[...] Le jeune Candide est donc une proie facile à influencer pour Pangloss. Dans le chapitre 3 il aborde le monde avec innocence et naïveté, il se retrouve donc sous le joug de Pangloss qui l'empêche de penser par lui-même. La formule On le nommait Candide est une formule passive, il n'existe pas en tant qu'individu, il subit la philosophie de Pangloss. Il est l'illustration même des préjugés aristocratiques. Pour ce qui est du Baron, son titre est principalement mis en avant et a une position stratégique. [...]
[...] La matière qu'il enseigne ne représente rien. Une partie de sa discipline est nigo ce qui montre qu'il est en fait un faux philosophe avec une fausse philosophie. Axe L'univers de Thunder-ten-tronckh Un conte Voltairien Il y a dans cet extrait, un souci de respecter l'oralité spécifique du genre crois”. Les personnages sont schématisés par une caractéristique principale propre à chacun. Un personnage éponyme donne son nom au conte et l'incipit ouvre sur le procès de l'optimisme avec Pangloss comme porte- parole de Leibnitz. [...]
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