Etude de texte sur les trois premiers paragraphes du chapitre 3 de Candide, comment Voltaire peint un tableau à la fois ironique et réaliste de la guerre, et les conséquences que cela a sur le lecteur.
[...] Le fait que les deux rois fassent chanter des Te Deum à leur armée montre qu'ils combattent tous les deux pour le même dieu, ce qui renforce encore l'absurdité de cette guerre. L'oxymore cette boucherie héroïque (l.7-8) fait le lien entre cette description à la fois réaliste (boucherie) et ironique (héroïque) de la guerre et la rend d'autant plus révoltante. Ce principe de description à deux niveaux est utilisé à de nombreuses reprises dans Candide et est destiné à montrer et à rendre ridicule, à travers le prisme de naïveté de Candide, la bêtise des hommes et leurs travers. [...]
[...] Tout cela montre l'étendue de la bataille et l'importance des forces mises en jeu. Ensuite, Voltaire décrit toutes les horreurs que la guerre engendre grâce au registre pathétique, en les décrivant très précisément et en obligeant le lecteur à les regarder en face. Les mots sont très crus et violents. Ils traduisent la peur et l'horreur que ressentent Candide tas de morts et de mourants (l.10), vieillards criblés de coups (l.12), femmes égorgées (l.12), leurs mamelles sanglantes (l.13), Des cervelles étaient répandues (l.15), un autre village [ ] [avait été] traité de même (l.16-17) [ Le tableau ironique de la guerre que peint Voltaire nous apparaît grâce à la naïveté de Candide, qui, croyant dur comme fer à l'optimisme à toute épreuve que lui a enseigné Pangloss, voit les armées comme quelque chose d'esthétiquement parfait Rien n'étai si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées (l.1) et la guerre comme un spectacle bien rôdé : Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons formaient une harmonie» (l.1-2). [...]
[...] Candide Chapitre 3 (trois premiers paragraphes) Montrez comment Voltaire peint un tableau à la fois ironique et réaliste de la guerre. Dans ce chapitre, Voltaire envoie son héros Candide au beau milieu d'un champ de bataille, enrôlé de force dans l'armée bulgare qui est en guerre contre les Abares. Par les yeux de son héros, l'auteur dépeint la guerre de façon réaliste et ironique. Pour peindre un tableau réaliste, Voltaire s'appuie sur le côté innocent de Candide, qui n'a jamais vu de guerre et est très impressionné par ce qu'il voit. [...]
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