Ce texte est un extrait de Candide, de Voltaire : c'est un conte philosophique ; Candide, héros éponyme du conte, a été chassé du château dans lequel il a passé son enfance et parcourt le monde pour retrouver Cunégonde, dont il a été séparé. Il vient de fuir les jésuites au Paraguay, et est accompagné de Cacambo qu'il a rencontré là-bas. Poursuivis, ils ne savent plus où se rendre : ils n'en peuvent plus et, épuisés, se laissent porter par le courant d'un fleuve à bord d'un canot. Ils arrivent par hasard à L'Eldorado : ils ont failli mourir dans les remous du fleuve. Voltaire force ici l'aspect merveilleux de ce pays : il annonce l'utopie (...)
[...] Voltaire insiste sur le fait qu'un monde parfait tel que l'Eldorado ne peut exister, ce n'est qu'un rêve. Ce monde idéal nous est présenté avec ironie : ce pays est absolument merveilleux, tout le monde y est heureux, mais il n'existe pas. Voltaire nous rappelle en quoi consistent nos rêves. Il dénonce l'utopie, et avec l'utopie, il dénonce le rêve : il faut être réaliste, arrêter de rêver. Mais cet extrait pose aussi une question : après avoir vu ce monde idéal, que faut-il faire? [...]
[...] Le texte qui termine Candide répond à cette question : Candide et ses amis achètent une ferme et cultivent leur jardin. C'est la morale de l'œuvre: Voltaire nous rappelle que le bonheur est le fruit du travail et non du rêve. Rapprochement : Lettres Persanes, de Montesquieu : dans la lettre 12, il parle des troglodytes, et dénonce lui aussi l'utopie d'un monde idéal. [...]
[...] 3-Politesse et savoir-vivre extrême politesse et discrétion de la part des commerçants et des voituriers présents dans l'auberge (dans le monde de Candide, les voituriers sont les moins polis de tous) les habitants sont honnêtes : aubergistes auraient pu profiter de l'ignorance de Candide et Cacambo et leur réclamer un dû pour le repas, mais ils les informent. Voltaire fournit absolument tout ce qui constitue un monde idéal : les gens sont heureux, riches et tout le monde s'entend bien. [...]
[...] l'abondance du repas montre elle aussi que ce n'est qu'un rêve : tout y est trop abondant pour être réel : le morceau de viande qu'ils mangent "pesait deux cent livres" ; jamais, dans un monde réel, l'abondance est aussi extrême. la gratuité du repas provoque l'incrédulité de Candide, mais, en même temps que Candide, les lecteurs n'y croient pas non plus. Voltaire, en exagérant, se moque de ce monde idéal, il le caricature. La morale de Voltaire Voltaire caricature ce monde pour montrer qu'il n'existe pas, qu'il est "trop parfait" pour être réel. [...]
[...] Ils arrivent par hasard à L'Eldorado : ils ont failli mourir dans les remous du fleuve. Voltaire force ici l'aspect merveilleux de ce pays : il annonce l'utopie. Les caractéristiques de l'utopie : Le luxe et la richesse les maisons sont excessivement luxueuses : elles sont "bâties comme des palais d'Europe " les vêtements indiquent la richesse du peuple, même ceux des enfants : ils sont "vêtus de draps d'or" l'abondance : le repas est pantagruélique : les plats sont nombreux, et tous exotiques : pour Candide, l'exotisme représente une luxe. [...]
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