La structure du récit : le passage est composé de deux paragraphes, le premier déterminant la nécessité de l'autodafé, ce dernier ayant pour but d'enrayer une catastrophe naturelle, ce qui en soi est absurde. Mais Voltaire démontre que c'est cette décision qui oblige à trouver des coupables : "on avait en conséquence saisi...", ce qui paraît grotesque et injuste. Le second paragraphe présente la cérémonie elle-même, les jugements et les supplices des condamnés, parmi lesquels nos deux héros (...)
[...] O mademoiselle Cunégonde, la perle des filles, faut-il qu'on vous ait fendu le ventre! Il s'en retournait se soutenant à peine, prêché, fessé, absout et béni . notes : Cérémonie solennelle où l'on brûlait les hérétiques pendant l'Inquisition, ou les livres hérétiques. Commère : la marraine d'un baptisé ne pouvait être mariée au parrain, l'église l'interdisait. Pratique judaïque. Dans le chapitre précédent, Pangloss, lors d'une discussion avec un inquisiteur, avait mis en cause le libre arbitre. Sorte de casque dont on couvrait les condamnés, et dont les motifs symbolisaient les peines. [...]
[...] Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très pathétique, suivi d'une belle musique en faux-bourdon Candide fut fessé en cadence pendant qu'on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n'avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume Le même jour, la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable. Candide, épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglotant, tout palpitant, se disait à lui-même : Si c'est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres? Passe encore si je n'était que fessé, je l'ai été chez les Bulgares ; mais, mon cher Pangloss! Le plus grand des philosophes, faut-il vous avoir vu pendre sans que je sache pourquoi! Ô mon cher anabaptiste, le meilleur des hommes, faut-il que vous ayez été noyé dans le port! [...]
[...] Ainsi le premier paragraphe ne fait qu'une phrase, et la première phrase du second comporte quinze lignes. La résolution et la situation finale comportent respectivement une phrase. Dans le troisième paragraphe, l'auteur utilise du discours direct pour nous présenter les réactions de Candide et l'évolution du personnage qui se trouve dans une situation pathétique et à nouveau seul. L'utilisation répétée du ô lyrique et les exclamations renforcent la plainte du jeune homme. Un récit burlesque : L'humour de l'auteur repose sur les oppositions et les décalages. [...]
[...] montre qu'il remet en cause la philosophie de Pangloss. Le personnage est passif pendant toute la scène, il subit l'événement, et nous le voyons incrédule à la fin du chapitre. Le monde devient pour lui incompréhensible, parce que le mal est partout, même parmi ceux qui ont pour fonction de nous éloigner de celui-ci. C'est donc l'obscurantisme religieux que dénonce ici Voltaire, son intolérance et son inhumanité. Conclusion : Même en la travestissant, ce chapitre décrit une réalité de l'époque des Lumières : les abus de l'église et des tribunaux ecclésiastiques. [...]
[...] I - La vitalité du récit et l'humour de l'auteur : la structure du récit : le passage est composé de deux paragraphes, le premier déterminant la nécessité de l'autodafé, ce dernier ayant pour but d'enrayer une catastrophe naturelle, ce qui en soi est absurde. Mais Voltaire démontre que c'est cette décision qui oblige à trouver des coupables : on avait en conséquence saisi . ce qui paraît grotesque et injuste. Le second paragraphe présente la cérémonie elle-même, les jugements et les supplices des condamnés, parmi lesquels nos deux héros. [...]
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