La guerre est un spectacle (= un apprentissage pour le héros éponyme).
- Sous son regard, une certaine esthétique de la guerre apparaît.
l.1 : aspect visuel (énumération d'adjectifs mélioratifs + comparaison "si [...] que"). Élégance, beauté de la guerre.
l.2 : aspect auditif (énumération + "harmonie"). spectacle entraînant une vision élogieuse.
(...) C'est dans ce cadre que se manifeste l'irone voltarienne.
*critique du pouvoir religieux (absurdité du Te Deum : bien qu' ennemis, bien que la victoire ne soit pas acquise, ils font chanter le même chant... (aspect auditif important dans ce texte où dès la ligne 2, le son grave du "canon" laissait entendre une dissonance, marque traditionnelle de l'ironie).
*critique du pouvoir royal (absence d'individualité chez les "deux rois" qui agissent de façon symétrique et absurde... mais qui dans le même temps ne participent que de loin à la guerre = des donneurs d'ordre inconscients du massacre et de l'absurdité).
-> texte également satirique, voire polémique.
(...) Voltaire inverse les symboles (Bien et Mal) et montre que l'héroïsme n'est que barbarie et reproduction ignoble d'actions non réfléchies mais sauvagement accomplies.
*condamnation générale avec la dernière phrase qui renverse la situation et montre que la bêtise est la chose la mieux partagée par les "héros" (antiphrase manifeste) (sonorités barbares dans "Bulgares" et "Abares").
"héros" violeurs. Ironie rendue évidente par le déterminant indéfini "quelques". Cruauté
(renversement de valeur : au Moyen-Age, les chevaliers (= héros) se bâtent pour l'honneur (...)
[...] *oxymore boucherie héroïque la guerre est à dissocier de l'héroïsme : le héros moderne n'est pas celui se bat sur le champ de bataille mais celui qui se bat avec des mots sur le champ des idées (Voltaire met indirectement en valeur son raisonnement de philosophe engagé). Rédaction d'une sous partie : II.1) Le spectateur naïf de la guerre ne découvre en fait par le Bien mais le Mal. Ainsi, tous les symboles sont inversés et Candide perçoit alors l'envers du décor. [...]
[...] 2)qui adhère pleinement à l'idée de la guerre . - Justifications de la guerre : elle purifie le monde. meilleur des mondes théorie de l'optimisme. raison suffisante environ neuf à dix milles coquins qui en infectaient la surface selon les lois du droit public lexique du droit qui légitime la guerre. mais qui finit par la fuir ! - Candide, anti-héros parce qu'il fuit le champ de bataille se cache prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes (euphémisme qui signifie qu'il déserte + passe par-dessus + gagne + s'enfuit au plus vite parodie de registre épique : mouvement de retrait et non d'attaque. [...]
[...] C'est à l'aide de termes extrêmement crus mais pourtant parfois euphémisés que Voltaire fait le tableau du massacre. Le champ lexical de la barbarie est exploité au maximum : vieillards criblés de coups , femmes égorgées, mamelles sanglantes, filles éventrées, cervelles ( . ) répandues, bras et jambes coupées ce spectacle signe ainsi la fin de l'humanité pour deux raisons, on voit d'abord que progressivement, les humains ne sont plus caractérises et qu'à la fin du paragraphe, démembrés, ils ne sont plus humains eux-mêmes, ensuite, on note une dégradation générale de l'humanité allant des vieillards jusqu'aux enfants L'idée de la maternité est totalement dénaturée les femmes sont égorgées et éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros les mamelles »sources habituelle de la vie sont elles-mêmes sanglantes Autrement dit, tout le processus de reproduction est inversé signalant de facto la destruction de l'humanité. [...]
[...] Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. [...]
[...] I.Candide sur le champ de bataille. Un spectateur naïf et émerveillé . - La guerre est un spectacle ( = un apprentissage pour le héros éponyme). - Sous son regard, une certaine esthétique de la guerre apparaît. *l.1 : aspect visuel (énumération d'adjectifs mélioratifs + comparaison [ . ] que Élégance, beauté de la guerre. *l.2 : aspect auditif (énumération + harmonie spectacle entrainant une vision élogieuse. *Ordre et harmonie de la guerre également démontrées par les connecteurs d'abord, ensuite, aussi méthode, organisation : émerveillement du personnage. [...]
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