Le texte étudié est extrait du chapitre 19 de l'oeuvre de Voltaire, Candide, écrite en 1759. Voltaire est un dramaturge du 18ème siècle, philosophe des lumières. Ce passage est essentiel, il se situe au milieu de l'oeuvre, à la suite du voyage de Candide et Cacambo dans le pays de l'Eldorado. Dans cet extrait, Candide et son valet Cacambo arrivent à Surinam où ils rencontrent un esclave souffrant, étendu par terre. Cette rencontre avec le nègre de Surinam ramène Candide à la regrettable réalité. Voltaire fait ici une approche romanesque d'une question très importante de son époque, l'esclavagisme et l'atteinte aux droits de l'Homme et à la liberté. Nous étudierons donc dans un premier temps la Satire de l'esclavagisme dans cet extrait puis nous aborderons l'art du récit de Voltaire (...)
[...] Pour plus d'impact sur le lecteur, Voltaire utilise une polyphonie narrative. Nous avons dans un premier temps le narrateur qui raconte l'arrivée de Candide et Cacambo à Surinam : En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre puis, très rapidement, l'auteur laisse la parole au nègre qui va, a travers sa propre histoire, nous dévoiler l'histoire de tous les esclaves nègres et toute l'abomination qu'ils subissent. Le nègre devient le porte parole de l'auteur, c'est lui qui nous rapporte son opinion sur l'atteinte aux droits de l'Homme et à la liberté. [...]
[...] il faudra qu'à la fin je renonce à ton optimisme.». Mais on retrouve également le registre dramatique et pathétique. On apprend les violences atroces infligées aux esclaves par leur maître: on nous coupe la main on nous coupe la jambe La situation est pathétique, l'état dans lequel se trouve le nègre réveil chez le lecteur une profonde émotion. Il est bouleversé en apprenant les pratiques esclavagistes et à travers les réactions de Candide, il apprend la douleur et l'état dans lequel se trouve le nègre. [...]
[...] Il lui révèle une nouvelle forme du mal, celui de l'esclavage, qui bouleverse les idées reçues par Pangloss et qui fait renoncer a Candide à l'optimisme. A la fin de l'extrait, Candide est en larme : Et il versait des larmes en regardant son nègre, et, en pleurant, il entra dans Surinam. Il s'agit également d'un extrait ou Voltaire exprime son combat pour les droits de l'Homme. Nous avons donc pu vérifier à travers cet étude, que Voltaire fait une satire de l'esclavage et de l'optimisme caractérisé par son art du récit. [...]
[...] De plus pour accentuer la férocité de l'esclavagisme, l'auteur fait raconter au nègre sa propre histoire, ce qui la rend d'avantage dramatique et pathétique. Il révèle les pratiques de l'esclavagisme, et raconte les horreurs qu'ils subissent. Il se confie a Candide, tout en restant prudent et passible. On peut remarquer qu'il est soumis, quand Candide l'interpelle, le nègre lui répond qu'il attend son maître: J'attends mon maître . Il ne parle pas que de sa propre situation, mais fait un constat et établit l'histoire de tous les esclaves. [...]
[...] On apprend quelques lignes plus loin, qu'il a été vendu par sa mère, dix écus patagons, ce qui représente une somme ridicule. Cela montre bien que les nègres sont exploités, mais leurs mères sont aussi victimes, elles vendent leurs enfants. Le nègre donne alors la parole a sa mère, et fait un rappel émouvant du passé. Nous avons un discours au style direct. On remarque que sa mère ne réalise pas les horreurs de l'esclavagisme: ils te feront vivre heureux. il y a un contraste entre les mutilations que subit le nègre et l'idée de sa mère sur l'esclavage. [...]
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