Commentaire composé sur un extrait du chapitre 1 (jusqu'à « et par conséquent de toute la terre ») de Candide, de Voltaire.
[...] Tous les personnages sont caricaturaux et le château est un monde où le bonheur repose sur l'illusion et non sur l'harmonie comme le pensent les membres de cette petite société. III) La satire d'une philosophie qui repose sur des erreurs de raisonnements La cause et la conséquence Tout d'abord, Voltaire s'amuse à souligner que dans cette société, les relations entre les causes et les conséquences sont absurdes. La cause son château avait une porte et des fenêtres ne devrait pas entraîner c'était le plus grand seigneur de la Wetphalie. [...]
[...] Candide, Voltaire Chapitre jusqu'à et par conséquent de toute la terre Le conte philosophique Candide (1759) est l'ouvrage le plus connu de Voltaire, le grand philosophe français du XVIIIème siècle. L'auteur déjà âgé de 65 ans nous présente un tableau du monde de son époque par l'intermédiaire d'un jeune héros que ses voyages amènent à jeter un regard innocent sur les situations les plus dramatiques de son temps. Le genre du conte philosophique allié à celui du roman d'aventure permet de présenter de manière vivante une partie des réflexions qui se trouvaient développées sous une forme plus théorique dans l'Encyclopédie de façon à favoriser leur vulgarisation. [...]
[...] Voltaire nous met sur la piste en nous informant qu'ils ont un château avec une porte et des fenêtres, ce qui semble être un minimum. Une tapisserie dans la grande salle, des chiens pour éloigner les voleurs de poule et des palefreniers pour s'occuper des chevaux. Mais toute cette vie domestique assez modeste est parée d'un éclat ridicule : le baron parle de sa meute, de ses piqueurs, de son grand aumônier. Le titre de Monseigneur est attribué au baron par un entourage naïf ou flatteur qui rit de ses bons maux. [...]
[...] Le jeune Candide grâce à la justesse de son raisonnement est contaminé par ce milieu, son amour pour Cunégonde le pousse à idéaliser la famille, il donne dans les vues de Pangloss comme cela apparaît clairement dans la dernière ligne : Pangloss est le plus grand philosophe de toute la province et par conséquent de toute la terre. Conclusion Dans ce passage, les éléments du conte s'effacent devant la rigueur de la satire, la puissance et le bonheur dont s'enorgueillit la famille Thunder-ten-tronckh ne repose que sur l'illusion, les préjugés et les faux principes. [...]
[...] Sa fille Cunégonde, discrètement comparée à une volaille (oie) est affublée d'un prénom à la sonorité vulgaire et ridicule. Elle semble marcher sur les traces de sa mère. La satire du flatteur Celui-ci (Pangloss) vit au dépend de cette famille peu perspicace dont il est l'oracle. Pourtant, par le choix du nom de Pangloss et par le nom de la philosophie dont celui-ci est spécialiste (la métaphysico-théologo- cosmolonigologie), expression prétentieuse à l'intérieur de laquelle Voltaire se fait un malin plaisir d'introduire un jeu de mots : nigologie (la science des nigos). [...]
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