Voltaire voulait être connu comme dramaturge mais ce sont ses tragédies (La Thébaïde) et ses contes philosophiques (Zadig, Candide ou l'Optimisme) qui ont connu le plus grand succès. Candide ou l'Optimisme est une critique de la philosophie de Leibniz qui maintient que « Tout est au mieux dans le meilleur des mondes ». Dans cet apologue, Pangloss est le précepteur de Candide et celui-ci aime Cunégonde. Voltaire aura toujours voulu « écraser l'infâme » et « cultiver son jardin », et nous allons voir que cela transparaît dans Candide en nous demandant en quoi le récit de cette cérémonie vise à une violente satire, en regardant tout d'abord sa structure narrative, puis l'ironie voltairienne et enfin les cibles de Voltaire.
Premièrement, les circonstances de l'auto-da-fé sont établies clairement : le narrateur précise un cadre spatio-temporel qui est celui du tremblement de terre qui secoue Lisbonne, fait historique réel. De plus, les temps du récit tels que l'imparfait ou le passé simple sont employés, et on trouve des verbes d'action qui nous montrent qu'il y a un schéma narratif. Enfin, la situation est tragique puisque on trouve « tremblement de terre, détruit, ruine, la terre de trembler » et les savants de l'université de Coïmbre tente de déterminer un « moyen » pour « prévenir » un autre tremblement de terre. Avec les termes « secret infaillible », qui montrent que l'antidote a été découvert, intervient le divin, la superstition. Comme la solution réside dans un « spectacle, une cérémonie », ceci suppose que la cérémonie serait joyeuse, plaisante et religieuse, ce qui sont des éléments en décalage avec la situation tragique du moment (...)
[...] Voltaire, Candide, chapitre 6 Voltaire voulait être connu comme dramaturge mais ce sont ses tragédies (La Thébaïde) et ses contes philosophiques (Zadig, Candide ou l'Optimisme) qui ont connu le plus grand succès. Candide ou l'Optimisme est une critique de la philosophie de Leibniz qui maintient que Tout est au mieux dans le meilleur des mondes Dans cet apologue, Pangloss est le précepteur de Candide et celui-ci aime Cunégonde. Voltaire aura toujours voulu écraser l'infâme et cultiver son jardin et nous allons voir que cela transparaît dans Candide en nous demandant en quoi le récit de cette cérémonie vise à une violente satire, en regardant tout d'abord sa structure narrative, puis l'ironie voltairienne et enfin les cibles de Voltaire. [...]
[...] Ceci est renforcé par le fait que sur le costume de Candide il n'y ait ni queues ni griffes alors que sur celui de Pangloss elles y sont toutes, et que les flammes droites de Pangloss signifient la parole. L'une des caractéristiques de l'apologue est aussi présente lorsque Voltaire emploie du passé simple et une ellipse temporelle avec huit jours après pour condenser les évènements. Les costumes qu'on attribue à Candide et son maître sont juste des éléments du spectacle il y a donc une véritable mise en scène avec la musique, les costumes, la marche en procession Le résultat obtenu par les sages montre que la punition de ce nouvel acte stupide est simultanée à l‘action le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable C'est présenté de façon logique alors que normalement c'est l'inverse qui aurait dû se passer : la terre ne devait plus trembler. [...]
[...] Candide fut fessé en cadence, pendant qu'on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n'avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoi que ce ne soit pas la coutume. Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable. Candide, épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant, tout palpitant, se disait à lui-même : Si c'est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ? Passe encore si je n'étais que fessé, je l'ai été chez les Bulgares. Mais, ô mon cer Pangloss ! [...]
[...] La deuxième cible de Voltaire est le fanatisme, ou plutôt l'intolérance, ce qui reprend le deuxième principe des Lumières : la tolérance. Nous sommes au Portugal, le tribunal de l'inquisition fondé en 1531 bat son plein et l'hérésie est parfois punie arbitrairement ou de façon exagérée. Les deux portugais qui avaient enlevé le lard de leur poulet et qui sont donc coupable de s'être convertit à une autre religion que la religion catholique illustrent l'intolérance envers les autres religions. Candide, qui était devenu fanatique de la philosophie de Leibniz, est épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant, tout palpitant il est ridiculisé par cette apposition, puis Voltaire montre qu'une fois qu'il a réalisé que sa philosophie se révélait complètement fausse, il était prêché, fessé, absous et béni Voltaire condamne donc le fanatisme et l'intolérance de l'époque, mais finalement, sa plus grande critique est pour l'Optimisme. [...]
[...] Tout d'abord, Voltaire dénonce la superstition, la croyance irraisonnée, ce qui reprend l'un des principe de la philosophie des Lumières : la raison. Ici, le secret infaillible nous ramène au divin, au miracle, qui est pourtant trouvé par les savants d'une vulgaire université. Cela fait un effet de recette, de remède trouvé à la vas-vite pour prévenir les tremblements de terre. Ce pendant, aucune réelle étude n'a été faite mais c'est la peur qui a provoqué cette hâte de trouver une solution. Comme ce sont les savants qui l'annoncent, le peuple se soumet à cette décision sans réfléchir. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture