Monde idéal, Eldorado surprend d'abord par le pittoresque et le merveilleux, par l'opulence. Cependant, tant de bienfaits ont conservé la pureté et la simplicité des habitants de ce pays imaginaire.
a- Les éléments du décor
Ce sont d'abord les éléments du décor qui surprennent
[...] b- L'exotisme du lieu
Il confirme son caractère pittoresque et l'abondance qui y règne.
- Une réalité géographique
Voltaire, soucieux du pittoresque, ancre son récit dans une réalité géographique que les voyages en Amérique aux XVIe et XVIIe siècles n'ont cessé d'enrichir de mythes merveilleux. C'est le cas du Pérou (ligne 14) et de la civilisation disparue des Incas (ligne 15), deux références que Voltaire insère judicieusement dans le discours du vieillard. Il se sert d'un mythe connu en Europe pour servir son utopie et séduire le lecteur à une époque où l'exotisme suscité l'engouement. L'opulence supposée de la civilisation inca sert tout naturellement le propos de l'apologue.
- Une faune suggestive
De plus, le sofa matelassé de plumes de colibris (ligne 10) contribue à l'étonnement surtout lorsqu'on sait l'autre nom de cet oiseau « oiseau-mouche », surnommé ainsi du fait de sa petite taille. Outre l'exotisme du volatile lui-même, sa petitesse laisse imaginer le nombre nécessaire à la confection d'un sofa !
Cette autre invraisemblance participe encore au pittoresque tout en confirmant la richesse du pays. (...)
[...] Voltaire, Candide, Chapitre XVIII (début). Sir Walter Raleigh explora effectivement l'Amazonie, mais en 1596. ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Né en 1694, François Marie Arouet, dit Voltaire, est un des grands hommes du mouvement des Lumières. Écrivain philosophe provocateur et ironique, il utilise ses œuvres pour critiquer avec ironie la société de son temps, la guerre, l'Église Il fait partie des philosophes des Lumières et écrit de nombreuses œuvres de divers genres, notamment les Lettres philosophiques en 1734. Candide, joyau le plus célèbre de l'œuvre de Voltaire, est un conte philosophique paru en 1759, sans nom d'auteur et avec toutes sortes de ruses qui à la fois cachent et révèlent qu'il en est l'auteur. [...]
[...] Intervenant au cours des aventures mouvementées de Candide, héros éponyme du conte, à travers le monde et de son apprentissage au contact de la réalité, ce chapitre constitue, avec le précédent, l'articulation capitale du roman : le héros est sans Cunégonde ni Pangloss et va se trouver initié au seul monde qui peut répondre à la théorie optimiste. Le conte prend les allures d'une utopie d'autant plus frappante que Voltaire mélange le merveilleux de cet épisode avec le réalisme ou l'historicité des épisodes qui l'entourent. Il ne tente à aucun moment de rendre plausible l'existence de cette contrée, qui est largement dépeinte comme hors du monde. [...]
[...] L'exotisme du lieu Il confirme son caractère pittoresque et l'abondance qui y règne. - Une réalité géographique Voltaire, soucieux du pittoresque, ancre son récit dans une réalité géographique que les voyages en Amérique aux XVIe et XVIIe siècles n'ont cessé d'enrichir de mythes merveilleux. C'est le cas du Pérou (ligne 14) et de la civilisation disparue des Incas (ligne deux références que Voltaire insère judicieusement dans le discours du vieillard. Il se sert d'un mythe connu en Europe pour servir son utopie et séduire le lecteur à une époque où l'exotisme suscité l'engouement. [...]
[...] Candide lui-même en fait l'expérience : Candide ne jouait plus que le second personnage, et accompagnait son valet (lignes où la tournure restrictive ne . que, l'adjectif second et le verbe accompagnait décrivent un renversement des valeurs (pourquoi la naissance de Candide lui vaudrait-elle une valeur supérieure à celle de Cacambo Conclusion En présentant un pays d'abondance et d'harmonie où chacun souhaiterait vivre, Voltaire suggère une cité idéale qui devient rapidement le miroir de L'Europe qui ne sort pas grandie de la comparaison. [...]
[...] Une critique sévère du colonialisme En donnant à voir une cité idéale, Eldorado, Voltaire souhaite établir par comparaison les travers de la société réelle. L'opposition entre les européens et les eldoradiens est explicite, relevée par un vocabulaire dépréciatif décrivant les manières d'agir des premiers : détruits ligne rapacité (ligne fureur (ligne 24) et tueraient (ligne 25). La violence des termes employés témoigne l'indignation de l'auteur face au colonialisme sauvage et révèle la barbarie des européens. Le propos porte d'autant plus qu'il provient du discours d'un vieillard retiré de la cour, qui est le plus savant homme du royaume, et le plus communicatif (lignes où les tournures superlatives comme les adjectifs mélioratifs ne laissent aucun doute quant à la position de Voltaire. [...]
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