Le XVIIIème siècle est marqué par la philosophie des Lumières. A travers des essais, des apologues..., ces philosophes prônent des valeurs nouvelles : l'égalité, la liberté... Parmi eux, on peut citer Voltaire qui, au moyen de ses différents écrits, tente de faire évoluer les mentalités de son époque, d'amener ses lecteurs à s'interroger. En 1769, il écrit un Dictionnaire philosophique ; cependant il ne se contente pas de donner une définition des mots, il les met en scène (...)
[...] Commentaire composé d'un extrait du Dictionnaire philosophique (1769) de Voltaire, à l'article Torture Le XVIII ème siècle est marqué par la philosophie des Lumières. A travers des essais, des apologues , ces philosophes prônent des valeurs nouvelles : l'égalité, la liberté Parmi eux, on peut citer Voltaire qui, au moyen de ses différents écrits, tente de faire évoluer les mentalités de son époque, d'amener ses lecteurs à s'interroger. En 1769, il écrit un Dictionnaire philosophique ; cependant il ne se contente pas de donner une définition des mots, il les met en scène. [...]
[...] Voltaire présente plusieurs situations autour du thème de la torture. La première se rapporte à un conseille de la Tourelle, ce grave magistrat la seconde à la mésaventure du Chevalier de la Barre. Voltaire n'impose pas sa définition de la torture, d'ailleurs il n'utilise qu'une seule fois le présent de vérité générale et cela ne concerne pas directement la torture puisqu'il écrit les femmes sont curieuses ».En fait, il montre au lecteur la place et le rôle qu'occupe la torture dans les sociétés. [...]
[...] Le chevalier est condamné pour avoir chanté des chansons impies et ne pas avoir ôté son chapeau devant des processions de capucins Les hommes ne sont donc pas libres de contester la religion et d'agir à leur guise si cela n'empiète pas sur la liberté des autres. Voltaire nous présente donc une société qui ôte à sa population ses libertés au moyen de la torture et de la terreur. Cette réflexion sur la torture amène donc Voltaire a évoquer de façon plus ou moins explicite des thèmes de la philosophie des lumières mais c'est aussi l'occasion d'établir une critique de la société française et d'en dénoncer les travers. En effet, Voltaire établit une critique de la société française en lien avec l'acte de torturer. [...]
[...] Elle donne l'image d'une femme douce avec le surnom affectif mais sa question dévoile une femme cruelle, derrière l'euphémisme donner la question se cache en fait la torture Or cette dame espère entendre de son mari ce que lui nomme pudiquement des expériences ».Voltaire nous dévoile alors le vrai visage de la société française qui sous ses airs d'humanité est d'une grande cruauté, d'ailleurs lui-même utilise l'adjectif cruelle En effet, paradoxalement le champ lexical de la torture est associé à celui du plaisir, se donner le plaisir de l'appliquer à la [ ]torture La torture est devenue un spectacle plaisant à observer, que l'on s'offre pour quelque argent La torture est devenue une occupation comme le souligne ironiquement Voltaire pour mieux la dénoncer, cela fait toujours passer une heure ou deux Cette cruauté semble toucher l'ensemble de la population et même ceux qui sont censées être les garants d'une sagesse : les juges à l'image de ceux d'Abbeville. Les femmes qui sont d'habitude douces incitent ici à la torture à l'image de la femme du magistrat qui se laisse rapidement tentée par la torture. Ainsi Voltaire dans cet article Torture mène plus qu'une définition, une réflexion philosophique. [...]
[...] Cela rend encore plus absurde l'utilisation de la torture. En effet, il condamne cet homme qui en torture un autre en sachant qu'il est un de ses semblables et ridiculise l'argument du conseiller qui consisterait à dire qu'il est différent parce qu'il est hâve, pâle, défait Voltaire lutte donc en faveur d'une égalité entre les hommes et de l'abolition de la torture. Un des autres thèmes qu'il aborde est la justice. Il est, en effet, plusieurs fois question de personnes appartenant au monde du droit, un grave magistrat les juges d'Abbeville cette noblesse de robe est censée garantir la justice et le droit des hommes, Voltaire compare même les juges aux sénateurs romains Or ces sénateurs étaient les garants à Rome du respect du droit, ils étaient des hommes honnêtes et incorruptibles. [...]
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