Commentaire complet proposé en trois grandes parties de l'article "Torture", rendu et corrigé.
[...] Madame symbolise à la fois toutes les femmes mondaines de cet époque mais aussi la douceur et la fragilité à opposer à une scène de torture. De plus, un autre décalage apparaît entre l'image de la salle des tortures et une scène de la vie conjugale bourgeoise que représente le dîner. La réaction de l'épouse suit une progression lente dans l'évolution de sa mentalité sur un rythme ternaire : La première fois/à la seconde/ ensuite . Cette progression est une mise en garde de l'auteur contre une acceptation résignée de pratique aussi barbares. [...]
[...] La critique de la torture gratuite et ici explicite. Mais la fatalité s'acharne sur le pauvre accusé puisque ses peines ne sont pas terminées. Les juges, doté d'un acharnement absurde et sadique, vont en effet le soumettre à la torture pour savoir le nombre de fois qu'il a chanté des chansons impies, ou qu'il n'a pas ôté son chapeau devant une procession de capucins. La répétition du mot combien ajoute au côté dérisoire des torts, et l'emploi du terme encore et une peine de plus pour le jeune homme. [...]
[...] Le passage débute par un allusion à l'antiquité Romaine qui n'est pas sans rappeler la situation au XVIII ème s., époque contemporaine à l'auteur durant laquelle la pratique de la torture était encore utilisé. Le texte nous expose une dégradation des esclaves à l'époque romaine : mais les esclaves n'étaient pas comptés pour des hommes Cette litote et plus particulièrement la conjonction de subordination mais est d'une ironie cinglante, puisque les romains se servait d'une fausse excuse pour torturer d'autres hommes. [...]
[...] La satire est toujours présente dans ce texte par le connecteur logique ironique et même entre les deux accusations, comme si la seconde faute était plus impardonnable que la première. La sanction des torts du chevalier est sans appelle, les juges désirent : qu'on lui arrachât la langue, qu'on lui coupa la main pour qu'il ne puisse ni chanter ni jouer d'un instrument, mais l'horreur ne s'arrête pas là : qu'on lui brûlât son corps à petit feu L'anaphore «qu'on lui utilisée par Voltaire et là pour nous permettre de réaliser l'ampleur de, non pas une, mais trois condamnations aussi cruelles les unes que les autres. [...]
[...] Voltaire cherche à convaincre le lecteur de l'injustice de la question et de la nécessité de son abolition, non plus avec un raisonnement fondé sur des arguments établissant une analogie entre le passé et le présent (des Romains au XVIIIème siècle), ou encore entre les pratiques françaises et anglaises, mais avec un argument d'autre moral. En effet, l'auteur cherche à choquer le lecteur, sur l'exemple édifiant du chevalier de La Barre torturé pour une raison injustifiée. Ce jeune homme nous est présenté par Voltaire comme une personne intelligente avec beaucoup d'esprit et d'une grande espérance il croit donc certainement en la bonté humaine. Malheureusement son sort tragique sera du à une accusation légère : l'étourderie d'une jeunesse effrénée et une lourde condamnation. [...]
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