Shakespeare fait dire à Prospéro à la fin de sa dernière pièce de La Tempête, que nos vies sont faites "de la même étoffe que nos songes". Cette phrase renvoie en quelque sorte au contexte littéraire de l'époque, c'est-à-dire au baroque. De plus, La Tempête a été écrite en 1611. En effet, cette phrase résume l'un des aspects de la vision baroque du monde et nous allons déterminer lequel. Pour cela, nous verrons d'une part quelle est cette similitude entre vie et songe, qui peut nous montrer que l'homme est en mouvement dans un monde où tout est illusion (...)
[...] PROSPERO.- Pour supprimer toute distance entre ce rôle qu'il joue et celui dont il joue le rôle, il faut qu'il devienne réellement duc de Milan. Pour moi, pauvre homme, ma bibliothèque était un assez grand duché. Il me juge désormais inhabile à toute royauté temporelle : il se ligue avec le roi de Naples, et (tant il était altéré du pouvoir il consent à lui payer un tribut annuel, à lui faire hommage, à soumettre sa couronne ducale à la couronne royale ; et mon duché (hélas ! [...]
[...] PROSPERO.- Il y a douze ans, ma fille, il y a douze ans, ton père était duc de Milan et un puissant prince. MIRANDA.- Seigneur, n'êtes-vous pas mon père ? PROSPERO.- Ta mère était un modèle de vertu, et elle m'a dit que tu étais ma fille. Ton père était duc de Milan, et son unique héritière était une princesse, pas moins que je ne te le dis. MIRANDA.- O ciel ! Faut-t-il avoir joué de malheur pour être venus ici ! Ou bien, est-ce pour nous un bonheur qu'il en soit arrivé ainsi ? [...]
[...] Cette fois encore, le personnage de Dom Juan est un bon exemple, étant donné qu'il ne craint personne, pas même Dieu. Il profite de l'instant qu'il vit. Mais les songes sont aussi la meilleure façon de des objectifs à atteindre. Dans la mentalité baroque il ne faut pas se soumettre à la fatalité, ce qui rappelle la lutte pour la maîtrise du réel. Aujourd'hui, on dit qu'il faut vivre ses rêves ce qui, à l'époque baroque était déjà une idée en vogue. [...]
[...] Cela est illustré notamment par Platon dans le Mythe de la caverne. En effet, dans ce récit des hommes sont enchaînés dans une grotte et derrière eux il y a un feu qu'ils ne peuvent voir. Des objets et des personnes circulent entre eux et ce feu. Ces hommes, eux, ne voient que les ombres, donc la réalité de ce qu'il se passe. Nous aussi plongé dans l'histoire on croit que c'est la réalité mais qu'est-ce qui nous le prouve ? [...]
[...] Le cœur me saigne en songeant aux peines dont je renouvelle en vous l'idée, et qui sont sorties de ma mémoire. Je vous en prie, continuez. PROSPERO.- Mon frère,- ton oncle, appelé Antonio,- et, je t'en prie, remarque bien ceci : qu'un frère ait pu être si perfide lui que dans le monde entier je chérissais le plus après toi, lui à qui j'avais confié le gouvernement de mon État ! Et alors, de toutes les principautés, mon État était le premier, Prospéro était le premier parmi les ducs, le premier en dignité, et, dans les arts libéraux, sans égal. [...]
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