Ce style donne au poème un caractère chanté, musical (carmen (chant)), en même temps que s'exprime le lyrisme de Virgile.
Ce binarime est un ornement et une raison du charme du passage mais il y a un binarisme plus gênant qui nous expose aux incertitudes du texte et de la traduction (...)
[...] Si on adopte qui non risere parenti ce parenti repond à matrem mais qui pluriel dénote avec hunc singulier. Ça n'est pas viable. La compréhension du vers 59 a des incidences sur celle du vers : Si l'on adopte la solution le risu est celui de la mère. Si l'on adopte la solution le risu est celui de l'enfant. On retrouve tous les problèmes du vers 59 car quelque soit la traduction du vers 57, le texte ne change pas. [...]
[...] III) Le binarisme sur le plan philosophique : Ce texte est interessant quand au rapport entre l'humain et le divin. Nous avons vu dans le premier extrait (V12 et V13 p60) que l'âge d'or mélange l'humain et le divin c'est à dire tire l'humain vers le haut comme au terme de l'éloge du Pantagruellion chez Rabelais. Ici, les poètes Orphée et Linus ont un parent divin : Calliope (muse de l'épopée ou l'éloquence) pour Orphée Apollon et même Uranie (muse de l'astronomie) pour Linus. [...]
[...] Si tentant que soir cette interprétation dans l'optique du christianisme, elle se heurte à trop de problèmes sur le plan de la traduction. Conclusion : Virgile présente une image en paix à l'image du monde, en paix après les évènements de Brundes. Tout marche ensemble : le sort général et le particulier. S'il y a la moindre exception à l'harmonie d'ensemble, tout risque de se gâter et l'âge d'or de ne pas s'installer. Le regard du poète unifie le monde dans une parfaite cohérence. [...]
[...] On distingue trois types de binarisme dans ce texte : Sur le plan formel Sur le plan du sens et de la traduction Sur le plan philosophique (avec les rapports entre l'humain et le divin) Le binarisme formel : Le style est binaire par les reprises et les parallélismes : nec/nec V52/53 huic/huic V53 Orphei/ Lino V54 (deux datifs) Calliopea/Apollo V54 (deux nominatifs) Pan etiam Arcadia V55/56 (anaphore) Incipe parve puer V57/59 (anaphore) Nec deus/dea nec antimétabole ((chiasme) Non/nec qui marque l'insistance Ce style donne au poème un caractère chanté, musical ( carmen (chant)), en même temps que s'exprime le lyrisme de Virgile. Ce binarime est un ornement et une raison du charme du passage mais il y a un binarisme plus gênant qui nous expose aux incertitudes du texte et de la traduction. [...]
[...] Le sort de l'enfant : L'enfant de l'âge d'or est âgée par le divin (V59/60) . C'est la caractéristique de cette époque : l'humanité s'élève. La condition de cet accès au divin est le regard favorable des dieux sur une humanité qui cultive la piétasse, déjà vis à vis de elle même. (valeur très romaine). Car l'amour souriant des parents pour les enfants, c'est ce que doit le père ou la mère à sa progéniture. Si l'enfant est agrée par les parents, il est ainsi agrée par les dieux. [...]
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