La nouvelle de Zweig Vingt-quatre heures de la vie d'une femme est en réalité un double récit. Elle débute au début du XXème siècle dans une petite pension sur la Riviera (la Côte d'Azur de l'époque), où séjourne quelques personnes de haut rang, des bourgeois. Le narrateur (c'est un récit à la première personne), dont on ignore tout jusqu'à son nom, comme s'il était extérieur à l'histoire, spectateur de l'action en quelque sorte, évoque dans quelles circonstances Mme Henriette, une des pensionnaires, mariée et mère de deux enfants, s'est enfuie avec un jeune homme qui n'avait pourtant passé là qu'une journée. La jeune femme n'a laissé qu'une lettre à son mari en guise d'explication. Cet événement provoque un scandale dans la pension et un grand émoi chez les hôtes, plein de principes. Chacun, quelle que soit sa nationalité, s'accorde à critiquer l'attitude inqualifiable de Mme Henriette. Seul le narrateur prend sa défense, ou plutôt essaie de comprendre les motifs de son comportement avant de la condamner. Sa position attire la curiosité de Mrs C., une vieille dame anglaise sèche et distinguée, et lui vaut bientôt sa sympathie. Après lui avoir posé de nombreuses questions sur les causes de cette prise de position atypique, elle se résout enfin à lui confier, au cours d'une longue conversation privée, quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle. C'est alors que commence le second récit...
[...] Il quitte alors la pièce précipitamment et dans un accès de désespoir. Mrs C., fascinée par cet individu, ne peut se résoudre à le laisser s'enfuir car elle est intimement persuadée qu'il va tenter de se suicider. Elle décide alors de l'aider. Elle se prend d'affection pour ce jeune homme dévoré par sa passion du jeu et voué à l'autodestruction. Mais elle se refuse à parler de sentiments à l'égard du jeune homme. Elle parle de pulsion, d'instincts irraisonnés, mais pas de sentiments. [...]
[...] C'est l'histoire d'une communauté juive, qui sous la menace d'une horde de flagellants, doit fuir le ghetto de son village. En 1902, il se rend à Paris et en Belgique. C'est à Bruxelles qu'il rencontre le poète Emile Verhaeren (1855-1916), alors inconnu du public français et allemand. Il deviendra son ami intime, son traducteur et son biographe. En 1903, il séjourne à Berlin pour y poursuivre ses études. En 1904, il a vingt-trois ans quand il est reçu docteur en philosophie. Il retourne à Paris où il se lie d'amitié avec Jules Romains. [...]
[...] C., l'état d'esprit qui anime le joueur. Par une description remarquablement maîtrisée, en donnant à chaque mot une importance, l'auteur parvient à faire ressentir au lecteur cette tension, cette crispation, cette véritable passion du jeu dont le joueur est prisonnier, mais également celle de Mrs. C., qui transporte le lecteur sans répit d'un bout à l'autre du récit. Zweig illustre à la perfection la force des sentiments passionnés qui poussent à la folie du jeu et traduit merveilleusement l'intensité d'un sentiment amoureux venu de nulle part, ou de cette passion du jeu ; ainsi de la passion est née la passion, la passion du jeune homme pour le jeu a fait naître chez Mrs.C. [...]
[...] Il publie encore bon nombre de nouvelles (Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Le Chandelier enterré biographies (Marie Stuart, Magellan), et même un roman (La pitié dangereuse). En 1938, il divorce. Deux ans plus tard, il devient citoyen britannique et se remarie avec sa secrétaire. La même année, ils quittent l'Angleterre pour les Etats-Unis. En 1941, ils embarquent pour le Brésil et s'installent à Pétropolis, où Zweig espère encore trouver la paix de l'esprit. Il publie un essai, Brésil, Terre d'accueil, et termine son autobiographie, Le monde d'hier (publiée après sa mort). [...]
[...] En 1910, il publie un essai biographique sur Emile Verhaeren. En 1911, il rencontre Romain Rolland et visite le Nouveau-Monde. Lorsque la Grande Guerre éclate en 1914, il se manifeste comme un ardent pacifiste. Traumatisé par la guerre, il publie en 1917 un drame poétique, Jérémie, dans lequel la guerre est dépeinte comme la pire folie humaine. D'abord installé à Zurich, il s'établit à Salzbourg à la fin de la guerre. C'est là qu'il écrit la plupart de ses ouvrages, aussi bien des nouvelles (La peur, Amok), des essais biographiques (Balzac, Dostoïevski, Nietzsche, Fouché, Marie- Antoinette) que des pièces de théâtre (Volpone). [...]
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