Dans cette ballade de François Villon (auteur du Moyen-Âge 1431- ?) beaucoup d'éléments nous font rappeler la vie de l'auteur. Nous pouvons lire et analyser ce poème comme étant un écrit autobiographique. Des éléments de sa vie nous sont relatés à travers cet écrit. François Villon était un homme qui avait eu énormément de démêlés avec la justice, il fut même condamné à mort puis gracié. Villon avait été impliqué dans une rixe, où fut blessé un notaire pontifical. A partir de ce moment-là, il fut torturé puis condamné à la pendaison et fit appel de la sentence. C'est pendant ces jours qu'il écrivit La Ballade des pendus, intitulée aussi L'Epitaphe de Villon (tiré de Testament) (...)
[...] Villon nous ramène les pieds sur terre, il devient plus réaliste en nous décrivant les corps pourrissants : Et nous les os, devenons cendre et pouldre ; Pies, corbeaulx nous ont les yeulx cavez Et arraché la barbe et les sourcilz Villon insiste sur le déchiquètement du visage. La scène ici décrite est très violente et ne laisse pas indifférent le lecteur. Cela nous fait penser à Prométhée enchaîné et dont le foie est dévoré par le volatile dans la mythologie. La souffrance y est plus intense du fait que c'est un mort qui parle. La sensibilité y est heurtée et là est l'objectif de Villon : celui de nous toucher, toucher la nature humaine. [...]
[...] C'est un poème très fort qui ne laisse pas indifférent le lecteur car cela le concerne. Il ne faut pas oublier que ces condamnés sont aussi des hommes et qu'à la fin, nous aussi mourrons et que notre salue n'est peut-être pas garantie pour autant. Le poème cherche à nous transmettre un message fort qui ne laisse pas indifférent le genre humain. Les fautes sont condamnables, mais la clémence de Dieu est plus grande et généreuse, bien plus que la justice humaine. [...]
[...] Cela est assez osé de la part de François Villon, mais c'est bien le message qu'il tente de faire passer aux passants mais aussi aux lecteurs. Il est évident que les passants ont du mal à prier pour le salue d'hommes qui ont commis des crimes graves : là est toute la difficulté et le sens du Pardon. Un pardon demandé par ces condamnés déjà morts, un pardon qui leur permettra le salue de leur âme. Villon semble très sincère dans ses propos et la construction du poème permet de voir l'évolution du personnage qu'il incarne. [...]
[...] Villon en disant : Frères humains veut dire que pour tout le monde ce sera la même chose, quoi qu'il arrive on est tous frères car on se retrouve tous face à la mort un jour ou l'autre. Les pendus et les vivants sont intégrés au même niveau. Le spectacle des corps pourrissants permet de conduire l'homme à une méditation sur la fragilité de la vie et l'amener en somme à la pénitence. Conclusion : Ce poème rassemble donc toutes les caractéristiques du Moyen-Âge : celle de la charité chrétienne et de la peur de l'au-delà, la peur pour le salue de son âme. [...]
[...] Les strophes sont liées entre elles par la mise au point de coblas doblas. Ce qui est frappant dans ce poème, c'est la façon dont tout est décrit, cela ne laisse pas indifférent le lecteur, en effet cela touche le lecteur, le décor macabre et la description morbide interpellent le lecteur au milieu de cet appel à la charité chrétienne de la part de François Villon. Nous essayerons de comprendre en quoi ce poème est caractéristique du Moyen- Âge notamment par le lyrisme virevoltant de Villon ? [...]
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