Commentaire composé sur "La Ballade des Pendus" tiré de "Testament" de François Villon. Il comporte une biographie de l'auteur en quatre points, une introduction, un développement en trois parties divisées en sous-parties ainsi qu'une conclusion.
[...] Vous nous voyez ci attachés, cinq, six : Quant à la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s'en rie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! Se frères vous clamons, pas n'en devez Avoir dédain, quoique fûmes occis Par justice. Toutefois, vous savez Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis. Excusez-nous, puisque sommes transis, Envers le fils de la Vierge Marie, Que sa grâce ne soit pour nous tarie, Nous préservant de l'infernale foudre. [...]
[...] Les frères humains sont interpellés afin qu'ils interviennent en faveur des pendus. C'est une des fonctions de la prière que de pouvoir venir en aide à autrui, les prières des uns peuvent assurer le salue des autres : interdépendance des êtres humains par l'intermédiaire de la prière (vers 15/16/17) : Excusez-nous, puisque sommes transis, Envers le fils de la Vierge Marie, Que sa grâce ne soit pour nous tarie,» Le sentiment religieux imprègne tout le poème et particulièrement la peur de l'enfer, ce qui est très caractéristique du Moyen Âge, Nous préservant de l'infernale foudre» (vers ils veulent être préservés de l'infernale foudre (l'enfer), le poème revient sur cette crainte vers la fin : Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie (vers 32). [...]
[...] Le texte souligne ce qui arrive à la chair, comme les mots à la rime des vers 6,7 et 8 ce qui suggère la dégradation : nourrie ( pourrie ( poudre De plus, les sonorités d et p (allitérations) renforcent ce caractère macabre. Le mouvement des pendus est évoqué par le rythme créant un effet de balancement : puis ça, puis la (vers ou encore Vous nous voyez ci attachés, cinq, six (vers rythme à trois temps. Conclusion On distingue un lyrisme émouvant dans lequel s'exprime la foi vibrante du Moyen Âge : foi simple et profonde. C'est un poème riche et saisissant par ce réalisme macabre représentatif du Moyen Âge. On peut rapprocher ce poème à une charogne de Baudelaire. [...]
[...] Ce poème est l'expression du cœur des condamnés, des pendus. Le présent désigne les morts tels qu'ils sont au moment présent. Le passé montre comment les morts sont arrivés là. II] Une prière touchante qui cherche l'émotion Le souci des pendus est le salue de leurs âmes, préoccupation religieuse relative à leurs salues. C'est une prière que ces pendus adressent aux vivants, à ceux qui les voient, car il était d'usage de laisser les cadavres suspendus au gibet à la vue des passants. [...]
[...] Jamais nul temps nous ne sommes assis Puis çà, puis là, comme le vent varie, A son plaisir sans cesser nous charrie, Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre. Ne soyez donc de notre confrérie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! Prince Jésus, qui sur tous a maistrie, Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie : A lui n'ayons que faire ne que soudre. Hommes, ici n'a point de moquerie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! Etude méthodique Enonciation Présence d'un locuteur qui dit nous Il est présenté comme étant à plaindre. [...]
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