Travail décrivant les procédés utilisés par Victor Hugo afin de montrer son engagement contre l'Académie Française et son combat face aux Classiques. Ceci est un travail préliminaire à un commentaire littéraire.
[...] Il écrit par la suite : avait marqué d'une F F faisant allusion aux mots familier et forçat ce qui soutient la métaphore. - Alors, brigand, Ici, Victor Hugo se compare à un brigand et fait ainsi allusion à ses détracteurs partisans du classicisme qui le prenait pour un véritable brigand de la littérature. En utilisant ce mot, Hugo marque la coupure entre la partie du poème où il explique la situation des mots, et la partie où il s'implique dans la querelle entre classique et romantique. [...]
[...] De plus Hugo décrit ces tas de gueux comme de véritables personnages en détaillant leur allure vestimentaire et où l'on peut les trouver : en haillons, sans bas, sans perruque et habitant les patois, aux galères, au fond de l'ombre éparse, dans l'argot, dans les halles Il énumère aussi tous les adjectifs dépréciatifs qui désignent cette classe de la société : Vilains, rustres, croquants, vils, dégradés, flétris, bourgeois, tas de gueux, drôles patibulaires, marauds - Et sur l'Académie, aïeule et douairière, Le poète personnifie ici l'Académie française en une vieille femme aristocrate et protectionniste à l'égard de ses enfants qui sont eux-mêmes réifié en tropes : Cachant sous ses jupons les tropes effarés Victor Hugo fait référence ici à la première représentation de sa pièce de théâtre Hernani où les Académiciens, choqués par les alexandrins cassés de Victor Hugo, conspuaient vivement ses méthodes. De plus, le mot familier jupon montre l'apparence burlesque de l'Académie. - Et sur les bataillons d'alexandrins carrés, Les alexandrins sont ici personnifiés en bataillons de soldats. Les soldats de l'Académie et du classicisme qui se battent contre Victor Hugo. Celui-ci critique l'alexandrin comme trop régulier, trop carré il fait encore référence aux alexandrins cassés de Hernani. L'engagement de l'auteur. [...]
[...] /Tous les envahisseurs et tous les ravageurs, /Tous ces tigres, les Huns, les Scythes et les Daces, /N'étaient que des toutous auprès de mes audaces; /Je bondis hors du cercle et brisai le compas Puis semble s'apaiser pour le tout dernier vers : Je nommai le cochon par son nom; pourquoi pas ? Ce contraste montre que Victor Hugo transmet ses émotions intactes au lecteur qui lit le texte avec impulsion. Il s'implique d'autant plus dans sa thèse les mots sont tous égaux qu'il utilise des mots familiers : toutou, cochon. et enfin il interroge l'Académie et le lecteur : je nommai le cochon par son : pourquoi pas ? afin qu'ils réfléchissent et remettent en question leurs préjugés sur les mots familiers ou vulgaires au théâtre et en poésie. [...]
[...] Hugo réussit donc à allier poésie et polémique. Il crée une œuvre pleine de vie grâce aux personnifications et aux ruptures de rythme. Il prend violemment position et propose une nouvelle conception de l'art, qu'il illustre dans son poème. Il pense que la révolution de 1789 doit se prolonger dans la littérature pour qu'elle soit complète. [...]
[...] Le poète utilise le passé simple, la première personne du singulier et les verbes d'actions : je vins, je m'écriai, je fis, je mis, je fis, je mêlai, je dis, déclarai, je bondis, je nommai. Victor Hugo se montre comme un révolutionnaire, un rebelle de la littérature qui veut libérer les mots familiers : Je fis souffler un vent révolutionnaire. Je bondis hors du cercle et brisai le compas. Dans cette métaphore, Victor Hugo compare le cercle à la prison des interdits de l'Académie qu'il franchit, ce qui montre sa révolte. [...]
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