La souffrance et la misère vécues par les Hommes figurent parmi les thèmes les plus fréquemment abordés en littérature.
Victor Hugo, célèbre écrivain du XIXème siècle, s'est lui aussi intéressé au sujet. En effet, la souffrance est un sentiment qui l'a beaucoup touché notamment à cause de la mort de sa fille Léopoldine. A la suite d'une visite dans les faubourgs défavorisés de la ville de Lille, la compassion l'amène à écrire dans Les Châtiments (1853) un poème qui décrit la situation misérable de ces habitants.
A travers ce texte, comment l'auteur exprime-t-il son bouleversement ? C'est ce que nous tenterons d'expliquer en étudiant la manière dont Hugo évoque la richesse d'une mineure partie de la population (entre autres les rois), puis la pauvreté du peuple et enfin nous chercherons à savoir quelle est la visée de ce texte.
Dans cette première partie, nous nous intéresserons en premier lieu à l'attitude des riches face à la pauvreté de leurs concitoyens ensuite nous analyserons l'abondance des biens des riches.
Hugo utilise différents procédés pour qualifier cela. Le champ lexical de la richesse est présent dans le poème : « Princes! » v.8; « richesses » v.1; « budget » v.10. (...)
[...] Nous pourrions comparer la poésie d'Hugo à un extrait de La Controverse de Valladolid, de Jean-Claude Carrière où pendant le dialogue, deux personnages confrontent leurs idées sur le thème des Indiens, à savoir si oui ou non ils sont dotés d'une âme. TEXTE: Joyeuse vie - Les châtiments - Livre III Caves de Lille ! ou meurt sous vos plafonds de pierre ! J'ai vu, vu de ces yeux pleurant sous ma paupière, Râler l'aïeul flétri, La fille aux yeux hagards de ses cheveux vêtue, Et l'enfant spectre au sein de la mère statue ! [...]
[...] Hugo utilise un procédé de déshumanisation: ce sombre amas de pères et de mères v.23, ce qui en donne une représentation péjorative. Le poète emploie des apostrophes ou des périphrases pour qualifier les rois et les autres dirigeants: Princes vainqueurs! Conquérants! »v.9. Ici, l'auteur utilise le registre ironique et vers la fin du texte, il ajoute: Sortent, monstres joyeux et couronnés de roses v.29, périphrase où il fait allusion à la couronne, au pouvoir. De plus, les termes monstres et joyeux s'opposent (antithèse), ce qui donne une image caricaturale des rois. [...]
[...] C'est ce que nous tenterons d'expliquer en étudiant la manière dont Hugo évoque la richesse d'une mineure partie de la population (entre autres les rois), puis la pauvreté du peuple et enfin nous chercherons à savoir quelle est la visée de ce texte. Dans cette première partie, nous nous intéresserons en premier lieu à l'attitude des riches face à la pauvreté de leurs concitoyens ensuite nous analyserons l'abondance des biens des riches. Hugo utilise différents procédés pour qualifier cela. Le champ lexical de la richesse est présent dans le poème: Princes! v.8; richesses v.1; budget v.10. [...]
[...] La mort est le thème qui en découle. Hugo l'aborde à plusieurs reprises à travers le texte:« agonie »v.19; mourante v.12 on meurt »v.1. Nous remarquons ici l'emploi du registre pathétique car l'auteur parle d'une petite fille, d'un enfant, dans la première strophe: La fille aux yeux hagards . Et l'enfant spectre . »v.5. De nombreuses antithèses sont employées pour accentuer le sentiment de compassion du lecteur: ces dénuements nourrissent vos largesses dénuements s'oppose à largesses Il apparaît aussi une opposition au vers 12: Du cœur de ces mourants cœurs s'oppose à mourants L'écrivain veut nous faire prendre conscience de l'immense inégalité entre ces deux niveaux de vie et de la domination des riches sur les pauvres. [...]
[...] De plus, Hugo emploie une antithèse pour qualifier cet argent: les lourds millions, étincelants, horribles v.26. Ce procédé a pour but d'accentuer le fait que ces biens sont gagnés malhonnêtement. Après avoir abordé le thème de la richesse, nous allons nous intéresser à son contraire: la pauvreté. Nous étudierons principalement la souffrance subie par ceux-ci pour ensuite analyser la domination exercée par les riches sur les pauvres. Victor Hugo emploie le champ lexical de la souffrance et de la pauvreté: pleurant v.2; râler détresse »v.19. [...]
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