Boris Vian est un écrivain et musicien de l'entre-deux-guerres, personnage aux multiples talents, passionné de jazz mais aussi ingénieur. Grâce à un style plein de fantaisie mais aussi emprunt de douleur ou de provocation, il a su prendre du recul vis-à-vis des formes habituelles de l'écriture, comme le prouve par exemple L'Écume des jours, un roman datant de 1947 qui a été salué par Raymond Queneau comme "le plus poignant des romans d'amour contemporains" (...)
[...] Cette place est donc accueillante et rassurante. * Le soleil quant à lui est personnifié puisqu'il attend Chloé. La référence aux graines d' haricot sauvages qui vont germer, est une allusion directe au conte de fées. On pense en effet au conte anglais du XIXe siècle intitulé Jack et le haricot magique. * Nous sommes dans un monde merveilleux puisque Colin est amoureux. On assiste à une transformation subjective de espace par les émotions. Colin projette ce qu'il ressent sur la réalité extérieure. [...]
[...] Univers inquiétant Réaliste et merveilleux à la fois, le récit bascule dans le fantastique par l'intrusion de divers éléments inquiétants. Même si les personnages ne sont pas encore dans l'incompréhension et le malheur, on peut déjà en voir les prémisses: Chloé est alarmée , elle dit je n'aime pas ça je ne trouve pas que ce soit un progrès Quant à Colin, il ne s'explique pas la présence du ventre de son cuisinier dans la vitrine. Quoi qu'il en soit, l'inquiétude envahit de toute façon le lecteur qui ressent agressivité et hostilité. [...]
[...] Ainsi de nombreux lieux connus du lecteur ancrent l'action à Paris, comme l'hôpital Saint-Louis, le musée du Louvre et la gare Saint-Lazare. Pour ce qui est du temps, le récit est indissociable de l'époque de la Libération avec les allusions directes à la guerre néanmoins le temps est élastique et peut par exemple accélérer. Il se plie en quelque sorte à la subjectivité des personnages comme ici avec Colin dont la phrase se modifie plus rapidement à mesure qu'approche l'heure du rendez-vous. [...]
[...] (L'histoire témoigne donc d'une vision du monde qui est celle de Boris Vian même si l'auteur est absent du roman et le narrateur discret. Conclusion: Ainsi après avoir décrit une rencontre faite de douceur et innocence qui sera à l'origine du grand amour qui unit les deux protagonistes, Boris Vian nous introduit dans un monde plein de fantaisie mais dont le surréalisme peut paraître déroutant voire inquiétant. Pour l'instant, le monde environnant est encore féerique mais il va basculer rapidement dans le cauchemar à partir du mariage lorsque l'injuste tragédie va séparer les deux amants. [...]
[...] Quant à la troisième vitrine qui présente un ventre, monté sur des roues caoutchoutées elle ravale l'humain au rang d'objet. Nous assistons à une inversion des valeurs à savoir l'humain perd de son importance au profit de l'objet qui envahit son univers. L'homme devient hybride ou bien il est réifié. Il est conseillé de repasser le ventre pour qu'il ne fasse pas de pli avec le Fer Électrique. A noter la présence des majuscules qui font passer l'objet le fer à repasser au rang de personne. [...]
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