Lecture analytique du poème « Mon Rêve Familier » de Paul Verlaine, extrait des poèmes saturniens. Un document idéal dans le cadre des révisions du baccalauréat de français.
[...] 2ème quatrain). son regard et sa voix expriment le reflet de l'âme, de l'intériorité. Outre perfection esthétique connotée par la statue (v.12), la présence maternelle de cette femme rêvée qui apporte la paix, le réconfort, et l'amour, contribue à donner une image féminine idéale, de la femme complète. III- La mélancolie du poète L'évocation tendre et sereine de la femme s'accompagne de façon sous- jacente d'une tristesse et d'une solitude subtilement exprimées. Le hélas (v.6) introduit un petit changement de tonalité et par là un sentiment de délaissement et de mélancolie. [...]
[...] Cette femme est à la fois présente car décrite (avec imprécision et cela ses sentiments), et absente car très floue, abstraite. C'est l'art du paradoxe, de la contradiction, par un jeu sur les correspondances et les circularités. Nous avons ici une sensation subtile, cristallisée délicatement par une succession de mots. La poésie est comme une fontaine où se ressource le poète, où se livre l'intimité de son cœur. Ainsi peut-on dire que l'écriture poétique apporte un apaisement à l'auteur malheureux. [...]
[...] cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore. Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore, Comme ceux des aimés que la vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues. INTRODUCTION Verlaine est un poète du XIXe siècle. En tant que symboliste, il cherche à définir un sens de vie intérieure, une vie plutôt mystérieuse. [...]
[...] Mon rêve familier, poème paru en 1866, est extrait des Poèmes Saturniens. Verlaine cherche à retrouver des thématiques habituelles chez les symbolistes : le thèse de l'identité et le thème de l'ambiguïté, souvent autour de la femme idéale. Une écriture du rêve Ce poème est placé sous le signe d'un songe. Son objectif est de transcrire une rêverie. Il va donc épouser les formes subtiles du rêve, par sa musicalité et son rythme. Un jeu d'échos domine dans le poème, par des anaphores : et que j'aime et qui m'aime (v.2) ou des consonances : pénétrant me comprend (v.4) avec le en qui traduit une permanence ; m'aime même la dominance introduit une certaine indécision (l'indécis au précis se joint), et par là un flottement dans le poème. [...]
[...] En revanche, elle revêt des formes différentes et indécises au gré des aspects de son cœur : ni tout à fait la même / Ni tout à fait une autre est-elle brune, blonde, ou rousse (v.9). Importance des sensations Le poète cristallise les sensations. Il se souvient juste que le nom de la femme est doux et sonore (v.10). Il imagine des sensations indicibles, impalpables. La femme est décrite par ses sentiments Elle est caractérisée par la douceur et la tendresse. [...]
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