Commentaire composé de français sous la forme de 5 fiches imprimables, sur le poème de Paul Verlaine : « Le piano que baise une main frêle... » [Ariettes oubliées (V)], extrait des Romances sans paroles (1874).
[...] avec Rimbaud, en Belgique Verlaine est d'un caractère et à Londres, et sous timide, et cette faiblesse est l'influence de ce aggravée par des deuils dernier. familiaux : il se tourne alors Poussé par Rimbaud, vers la boisson. La rencontre Verlaine est dans les de Mathilde Maute, puis leur Romances à la recherche mariage en 1870, le détournent d'un langage poétique qui un temps de l'alcool. C'est serait la «traduction alors que Verlaine croise le immédiate du senti». Ce chemin d'Arthur Rimbaud dont langage nie il tombe littéralement paradoxalement la parole amoureux. [...]
[...] - et à sa position syntaxique insolite « ce berceau soudain / qui . ». Le poète semble incapable de découvrir le sens du message que lui adresse cet air de musique : « Que voudrais-tu de moi [ . ]?». Du coup le ravissement fait place à une forme d'inquiétude face à un charme mystérieux et trop tôt disparu. Ce caractère fugitif s'exprime par le changement de temps, du conditionnel au passé composé, dans deux vers qui se suivent et qui reprennent la même question « Que voudrais-tu [ . [...]
[...] Rien ne semble clairement établi, tons, sonorités, émotions, tout semble estompé et incertain. L'imprécision de la couleur du soir oblige ainsi à l'emploi de deux tons différents «le soir rose et gris » ; quant au piano, il « luit [ . ] vaguement ». L'emploi de «quasiment» dans l'expression « épeuré quasiment » introduit dans l'expression du sentiment une légère confusion. L'air entendu semble lui-même difficile à établir avec assurance « bien faible », « refrain incertain ». Les formes interrogatives, nombreuses dans le deuxième sizain, participent à l'impression d'incertitude. [...]
[...] L'épigraphe est tiré de Doléance du poète romantique Pétrus Borel, pièce dans laquelle celui-ci se plaint du son agaçant d'un clavecin qui l'empêche de se laisser aller à la mélancolie. Le thème de la musique, évident dès le premier mot du texte, Le piano, est dominant tout au long du poème. La musique est aussi très présente dans l'écriture poétique (rimes, rythmes, sonorités). Bien que discrète, la présence du poète n'en donne pas moins au texte une dimension lyrique. Le poème apparaît consacré aux diverses impressions et émotions que communique au poète une atmosphère particulière. On reconnaît donc là le lyrisme impressionniste de Verlaine. [...]
[...] Le vers suivant reprend et amplifie cette expression d'un ravissement d'enfant devant la vertu consolatrice de la femme et de la musique. Le sens et les sonorités du terme « dorlote », renforcé par l'adverbe « lentement » renvoient en effet à un vocabulaire enfantin. L'apitoiement sur soi-même « mon pauvre être» fait par ailleurs référence à une souffrance mystérieuse et, en quelque sorte, ontologique : un mal de vivre. Cependant, cette protection apparaît imprévisible et fugitive. Le charme consolant agit subitement et par surprise, comme le montre la forme interrogative «Qu'est-ce que c'est [ . ] ? [...]
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