"Mon rêve familier" évoque le souvenir d'une femme disparue où le lecteur est partagé entre le rêve du Sujet lyrique et la réalité. Aussi, le poète cherche t-il à décrire le portrait d'une femme idéale.
[...] Ici, la réciprocité est révélée par un effet de langage. - Notons également l'omniprésence du verbe aimer retentissant qui sait profiter de la force des rimes afin de mieux chanter et parler d'un amour partagé dont le lecteur perçoit l'authenticité et la sincérité Un amour unique - les sentiments dépeints par le poète sont entièrement tournés vers cette femme qui apparaît comme l'unique, celle de sa vie. Une femme dont le poète ne peut apparemment pas se passer et sans qui la vie semble difficile car elle est la seule à savoir rafraîchir les moiteurs de son front blême ( vers 7). [...]
[...] Cette image met en évidence le corps inanimé de la femme. De plus cet ornement se retrouve dans l'exploitation des rimes où statue du vers 12 rime avec tues du vers 14. Ainsi le mobile de la statue est-il corroboré par le participe passé qui se sont tues du verbe se taire Cette suggestion est mise en exergue sur une construction ambivalente présente dans l'opposition que l'on observe entre le quatrain 2 et le tercet 2. - L'idée de mort dépasse les frontières du rêve du poète qui souffre du silence qui s'est installé entre lui et la femme inconnue. [...]
[...] L'accumulation des adjectifs en tout) contenus dans le sizain accompagnent l'apparition vaporeuse de cette femme à qui une identité est offerte. Transition : le sonnet sert d'espace à dessiner et à entrevoir le visage d'une femme dont on ignore l'identité et l'existence. La démarche du poète se veut difficile et déclenche une ambiguïté entre le rêve et le souvenir de cette femme dont la rencontre paraît impossible. Par ailleurs le poème nous installe dans le doute qui consiste à se demander si cette femme est simplement onirique ou réelle. [...]
[...] - Notons aussi le malaise déclaré par le poète qui parle des moiteurs de son front blême et qui a besoin d'être compris. Dès lors nous pouvons entrevoir une liaison amoureuse basée sur la compassion qui devient pour le poète la quête d'une femme idéale que l'on pourrait apparenter à une femme soumise quand elle seule les sait rafraîchir en pleurant (vers ou à une femme - mère capable de compréhension et m'aime et me comprend (vers Souvenir d'une morte - la seconde partie du poème s'oppose à la première dans des expressions qui suggèrent la mort de la femme que la vie exila (vers 11) ou quand sa voix apparaît lointaine au poète (vers 13) qui confirme le silence de la femme aimée. [...]
[...] - On peut remarquer un ton énumératif qui peut illustrer la difficulté à exprimer et à dire le portrait de cette femme derrière l'accumulation de la conjonction de coordination et employée huit fois dans le poème qui peut être analysée comme un moyen peu sûr de relater des souvenirs ponctuels Le rêve comme une réminiscence - Le sonnet se définit sur une impression confuse permanente emmenée par le rêve. Cela dit cette impression prend la forme d'un souvenir par lequel le poète tente d'apercevoir plus nettement cette femme. Aussi, le premier tercet lui sert à poser deux questions, artifice supplémentaire destiné à essayer de la distinguer : Est-elle brune, blonde ou rousse ? (vers son nom ? (vers 10). [...]
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