La poésie de Paul Verlaine s'inscrit dans la lignée de la poésie chantée ou accompagnée par un instrument. En effet, l'enchaînement des sons et des mots crée une musique simple et douce qui charme l'oreille.
Dans Je ne sais pourquoi, la répétition de toute une strophe à la fin et au début du poème agit comme un refrain qui encadre les autres strophes. Ce motif est repris à l'intérieur même de plusieurs strophes afin de rythmer le poème (...)
[...] Verlaine reprend le thème du poète-oiseau qui est fréquent dans la poésie du XIXe siècle, notamment chez Baudelaire dans l'Albatros, poème dans lequel le poète est aussi comparé à un oiseau des mers semblable à la mouette. Les thèmes de l'océan et du voyage sont présents dans les deux textes. Cependant, dans le poème de Baudelaire, la forme est classique et elle a pour but d'illustrer la fonction et la position du poète. Il est question d'un oiseau beau dans les airs et inadéquat sur le sol, alors que Verlaine créé un texte musical qui reflète ses sentiments de nostalgie à travers le paysage maritime. [...]
[...] ne sais pourquoi” ressemble à une chanson. Celle-ci est parcourue par le mouvement de l'oiseau qui est associé à l'esprit du poète. La poésie de Paul Verlaine s'inscrit dans la lignée de la poésie chantée ou accompagnée par un instrument. En effet, l'enchaînement des sons et des mots crée une musique simple et douce qui charme l'oreille. Dans ne sais pourquoi”, la répétition de toute une strophe à la fin et au début du poème agit comme un refrain qui encadre les autres strophes. [...]
[...] Tout du long du poème, le regard du lecteur suit le mouvement ou le voyage de la mouette, qui pourrait représenter le cheminement de la pensée. De nombreux verbes traduisent le mouvement de la mouette ou de la pensée qui se laisse porter, dont (v. “balancée” (v. porte” (v. (v. livre” (v. 20). Cependant, d'autres verbes tels que (v. “biaisant” (v. (v. (v. 21) et (v. font penser que le voyage de la mouette ou de la pensée a un but ou une destination. [...]
[...] Les quintils sont composés de vers de neuf syllabes. Ainsi, il y a une symétrie dans l'aspect visuel du poème et une régularité dans son rythme. Néanmoins, les vers impairs font que les sonorités restent en suspens. Ceci est accentue par les phrases interrogatives et exclamatives, telles que “Pourquoi, pourquoi et v. 28) et “puis si tristement crie qui restent sans réponse. Le rythme du poème est fluide grâce aux enjambements qui conservent la continuité. Par exemple, aux vers 21 et 22 (“toute meurtrie/revole”) l'emplacement de la ponctuation (la virgule) fait que la phrase ne s'arrête pas à la rime. [...]
[...] Enfin, certains mots reviennent tout au long du poème, comme un écho. Par exemple, l'homonyme ou qui revient huit fois. Le poème de Paul Verlaine est rythmé par le mouvement. Il est parcouru par la métaphore filée qui consiste à comparer l'esprit du poète à un oiseau, une “mouette” (v. 7). Dans la première et la dernière strophe, le champ lexical de l'oiseau est appliqué au poète. Ainsi, son esprit devient un oiseau puisqu'il (v. il possède aile” et v. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture