L'utopie est-elle réellement vivable ?

Résumé du document

Le mot "utopie" est un néologisme. Ce terme a été créé par Thomas More, écrivain anglais du XVIème siècle. Il deviendra ensuite un genre littéraire à part entière. Utopie signifie en grec lieu de bonheur (eu-topos) ou lieu qui n'existe pas (u-topos). L'utopie désigne donc un endroit imaginaire qui expose un ensemble idéal, sans défaut. Ce monde rêvé montre principalement des rapports humains réglés harmonieusement. Mais l'utopie est-elle concrètement vivable ? Si l'on ne peut nier les aspects positifs de celle-ci, nous analyserons ses dangers et ses limites et enfin nous étudierons le but de sa création (...)

Extraits

[...] Les limites d'une utopie sont généralement exprimées implicitement. En effet dans L'abbaye de Thélème de Rabelais, l'esprit de groupe entraîne une dégradation de la liberté individuelle. Les activités effectuées sont celles qui plaisent tout le monde, le désir personnel est donc bafoué. Dans le même récit on distingue également que l'abbaye est réservée à l'élite des nobles. L'égalité sociale n'est donc pas respectée. Dans L'éducation de Gargantua, c'est l'utilisation du temps qui peut être controversée. En effet chaque minutes est employée pour l'apprentissage, les activités sont répétées quotidiennement dans un ordre immuable. [...]

[...] Dans l'ensemble des récits utopiques, on peut également observer une absence totale de délinquance. Une société utopique peut aussi être constituée d'une justice parfaite comme il en est question dans l'ouvrage de Platon, La République. Dans L'abbaye de Thélème de Rabelais, on renforce l'égalité hommes-femmes, c'est pourquoi la place de la femme y est avantagée. Elles y reçoivent par exemple la même éducation que les hommes et décident de leur prétendant, ce qui est unique pour l'époque. Les lieux décrits dans les utopies sont particuliers. [...]

[...] Enfin on peut renforcer ces dangers en parlant du film V pour Vendetta de James Mc Teigue, qui expose une vision funeste de l'Angleterre de 2038. Le but premier d'une utopie est de faire rêver le lecteur. Néanmoins son objectif est plus profond, elle tente de pousser vers une réflexion. En pensant le monde autrement, elle incite à le changer. C'est de cette manière que l'on peut affirmer que l'utopie sert à critiquer implicitement les travers de la société. Ainsi, le récit de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, dénonce les inégalités de conditions sociales. [...]

[...] Les mœurs de l'époque, le pouvoir de la royauté sont également mentionnés dans l'ouvrage de Louis-Sébastien Mercier L'an 2440, rêve s'il en fut jamais, paru en 1771. Malgré les bienfaits d'une utopie, elle reste un milieu irréel et irréalisable comme le montre son étymologie. Toutefois, l'espoir d'un monde parfait reste d'actualité et la recherche d'un monde meilleur est présente dans tous les esprits. Si l'utopie permet de dénoncer, quels autres types de textes dénoncent implicitement des causes? Sont-ils toujours bien perçus par le lecteur qui recherche principalement à s'évader? [...]

[...] Les méthodes employés sont diverses. Le soin apporté au corps est aussi souligné. De ce fait Gargantua fait de l'exercice physique mais possède également d'abondantes connaissances à propos de l'art culinaire. La notion d'hygiène est aussi essentielle. On l'aperçoit dans une œuvre de Jules Verne, Les 500 millions de la Bégum, paru en 1979, où l'hygiène tient une place primordiale chez l'Homme. Les divertissements sont également privilégiés comme on le constate dans un autre extrait de Gargantua, L'abbaye de Thélème, dans lequel les divertissements sont multiples. [...]