L'Utopie, Marivaux, L'île des esclaves, Bac de Français, comédies italiennes, surprises de l'amour, confusion des sentiments
L'île des esclaves, pièce en un acte, est la première des trois comédies utopiques au cadre insulaire. Suivront l'île de la raison (1727) et la Colonie (1750). Le début de la comédie présente deux eprsonnages : Iphicrate (dont le nom signifie en grec "celui qui règne par la force) et Arlequin (nom typique du valet dans les comédies italiennes).
L'auteur de ce texte est Marivaux, né en 1688.
Doté de grandes capacités intellectuelles, il se lance dans la littérature après avoir fini ses études d'avocat, à Paris.
Il se fait remarquer après des écrits dans des journaux satyriques, sur un ton original.
[...] Il critique l'esclavage en mettant en scène Iphicrate, un riche citoyen d'Athène durant la grèce antique et Arlequin, son esclave, échoués sur une île après le naufrage de leur bateau. Cette pièce appartient au style de la comédie Italienne, la comédia del arte. Nous essayerons, après lecture du texte, de répondre à la question "Comment, à travers cette scène d'exposition dynamique, Marivaux critique l'esclavage et la domination au 18ème siècle" en décomposant notre raisonnement en trois parties. D'abord, nous verrons que c'est une scène d'exposition dynamique. Ensuite, nous montrerons le basculement du rapport de force entre les deux protagonistes. [...]
[...] Le champ lexical de la morale est omniprésent dans la tirade d'Arlequin : " leçons, juste, justice, tu seras plus raisonnable, tout irait mieux en ce monde si . " Comme déjà indiqué, c'est Marivaux qui parle et qui montre, non pas une volonté de révolutionner le système, mais donner une leçons aux autorités politiques et aux nobles pour leur faire comprendre qu'ils doivent adoucir leur pouvoir. Faire changer totalement les mentalités avec une pièce étant impossible. Sa leçon fait appel à l'empathie, la phrase "quand tu auras souffert, tu seras plus raisonnable" le montre. [...]
[...] Il veut échanger les rôles, puis-ce que sur l'île des esclaves, il peut prendre la place de maître. Comme dis plus tôt, Arelquin est insolant, mais son insolence à plusieurs formes : - Sifflements, chansons "siffle", "distrait, chante", "riant", "gaieté" - Moqueries : "Je vous plains de tout mon coeur, cela est juste" - Insultes : "Catin" -Répétition des phrases de son maître "mon cher Arlequin" "mon cher maître" - Indifférence aux propos d'Iphicrate : "je m'en goberge", "indiferemment" . [...]
[...] - Progression dans l'affranchissement : L33-34, Arlequin refuse d'abord d'obéir à Iphicrate : "Suis moi donc", Arlequin lui répond en lui riant au nez. Il reste cependant plein de compassion, réjoui par la justice de la chose : je vous plains de tout mon coeur, cela est juste" Ensuite, sous la supplication d'Iphicrate, Arelquin devient plus insolant, il va jusqu'à traiter son maître de "Catin" L54, de plus, en même temps, il répond à son maître qui lui demande d'aller faire le tour de l'île en chantant. La dernière étape survient lorsqu'Iphicrate en vient aux insultes. Il le traite "d'esclave insolant" L67. [...]
[...] Une scène d'exposition dynamique : Etude des lignes 1 à 30, début du texte Cadre et le moment de l'action sont à noter : La scène se passe sur une île (indiqué dans le titre, seconde réplique d'Iphicrate "Que deviendrons nous sur cette île" . - Petite île ("faire le tour") - île peuplée ("maisons"), nom ("île DES ESCLAVES"), "une de leur cases" (Iphicrate, L23) - île au large d'Athènes, loin des sociétés occidentales + éloignement dans le temps (grèce antique, soit près de 2000 ans avant l'écriture) Ces deux éloignements, dans le temps et l'espace, constituent d'une part une protection contre la censure, mais aussi une mise en place de cadre utopique. [...]
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