Commentaire composé sur le premier chapitre du livre Une femme écrit par Anne Delbée,
[...] De même, Le reste est silence (1. 30) est repris par Tout le reste ne serait pas silence (1. 34) ; Quant au mot sculpteur qui n'apparaît qu'à la ligne 38, préparé par la phrase négative qui précède ce n'était pas que . et souligné par les majuscules, il est d'abord répété à la ligne 39, puis à la ligne 48. Enfin celui qui tue sans est répété dans le même paragraphe, comme une phrase qui obsède et dont la biographe cherche à comprendre tout le sens. [...]
[...] Une écriture de la fascination : Ce texte est composé de paragraphes très courts, qui ressemblent à bien des égards aux versets claudéliens, inspirés des versets de la Bible. Le verset ne correspond pas toujours à un début de phrase (la ligne 48 commence après une virgule, de même que la ligne 49). Il introduit une dimension poétique que viennent renforcer bien d'autres traits La première phrase répétée, qui était-ce? (l. 12) manifeste le désir de connaître et de mieux comprendre la vie de Camille. [...]
[...] Cette superbe jeune fille dans l'éclat triomphal de la beauté et du génie, dans l'ascendant, souvent cruel qu'elle exerçait sur les jeunes années de Paul. Qui était-elle ? 20 Un front superbe, des yeux magnifiques, bleus foncés, cette grande bouche plus fière encore que sensuel, cette puissante touffe de cheveux châtains, auburn, qui lui tom- baient jusqu'aux reins. Qui était cette jeune fille qui m'appelait soudain à travers son frère ? Elle avait aimé Auguste Rodin jusqu'à la folie. Juillet 1913 ! Dehors, l'ambulance 25 attendait. Et voilà pour trente ans ! Je lisais et relisais. [...]
[...] Ce n'était pas possible. Elle était morte en 1943. Trente ans d'asile. La longue nuit des Enfers. Non. Claudel terminait son texte. Neuf pages ! Neuf pages ! Là sous la main. Dans mon cœur Le reste est silence Brangues, juin 1951. Et bien non ! [...]
[...] Ce visage au bout de ce bras levé oui il me semble bien en reconnaître les traits décomposés. {L'oeil écoute. Gallimard. Pléiade. p. 285) Dans ce prologue, le biographe (qui s'efface dans la suite de l'ouvrage) est omniprésente : outre les nombreux pronoms de la première personne et les répétitions qui expriment la fascination exercée par le texte de Claudel (question précédente), on observe de nombreuses phrases exclamatives ( 28) ou interrogatives ( 23). des phrases nominales ( et 20). [...]
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