Le XXe siècle a été un siècle de revendication féminine. Simone de Beauvoir a contribué a une relative égalité homme-femme en imposant sa vison féministe. Nathalie Sarraute est un écrivain de ce même siècle, son oeuvre la plus remarqué est son autobiographie, Enfance. Tropismes (1939) est un regroupement de courts textes, le texte étudié est le dixième du livre. D'après Sarraute, l'expression de la joie et de la liberté féminine se heurte à une vie superficielle et monotone qui correspond à sa vision de la femme et du monde (...)
[...] Après la ligne 17, le désenchantement se confirme, leur vie extraordinaire s'écroule, plus de pâtisserie, ni de rires mais un environnement devenu oppressant : Elles restaient là, assises pendant des heures, pendant que des après- midi entières s'écoulaient (ligne 18). L'entrain est passé, la répétition l'a totalement éradiqué. Le cadre spatio-temporel proposé est très flou ce qui a contribué aux effets précédents. Ce sont des après midi (ligne des après-midi entières s'écoulaient (ligne 18). La durée n'est pas clairement exprimée, des semaines, des mois ? Une durée lassante qui vient ponctuer ce récit atemporel sans cadre spatial définit. Les femmes éprouvent un certain ennui qui pour elles devient agaçant. [...]
[...] Nathalie Sarraute exprime sa vision de la femme et de sa place dans le monde. Le court texte que l'auteur propose, un texte fluide et léger est en accord avec son contenu, léger. La narration de la vie de femmes qui se retrouvent régulièrement. Uniquement leur vie publique, la vie quand elles retrouvent. Le fond et la forme sont en accord, en adéquation ; l'harmonie est même sensible à une lecture naïve. Le contenu exhaustif de ce texte de part sa simplicité est voulu par l'auteur qui cherche à évoquer des scènes des plus banales de la vie quotidienne. [...]
[...] Sarraute propose un texte à la forme qui s'accorde avec le fond traité. La vie de ces femmes se résume à profiter de l'instant présent, le carpe diem. Mais la monotonie rompt cette situation de bonheur. C'est une image paradoxale de la femme dans le monde que Nathalie Sarraute expose. Au cours des années suivantes, la Seconde guerre mondiale va modifier le statut de la femme, le droit de vote va leur être accordé mais l'écrit de Nathalie Sarraute aurait encore cours. [...]
[...] Nathalie Sarraute peint le portrait de femmes dont les domaines sont : les sentiments, l'amour, la vie (ligne 25) s'opposant à une femme d'intérieur (ligne 23). Mais leur vie qu'elle qualifie implicitement de femme d'extérieur laisse place à une vie monotone et superficielle. Le récit reprend à la ligne 17 avec de nouveau : Elles allaient dans des thés cette seconde phase est la partie de l'ennui où la parole paraît redondante et fatigante : Elles parlaient (ligne des scènes lamentables, des disputes à propos de rien (lignes 18 et Et elles parlaient, parlaient toujours (ligne 26) au point de s'enivrer de paroles. [...]
[...] Tropismes (1939) est un regroupement de courts textes, le texte étudié est le dixième du livre. D'après Sarraute, l'expression de la joie et de la liberté féminine se heurte à une vie superficielle et monotone qui correspond à sa vision de la femme et du monde. La gaieté frivole qui régit le début du texte (ligne 1 à 16) est du à une libération. Les femmes apportent la définition de leur vie, cette vie extraordinaire ! Une vie de débauche qu'elles passent aux thés en mangeant des pâtisseries : un petit air gourmand : éclairs au chocolat, babas et tartes (lignes 3 et 4). [...]
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