Une fiche de lecture de 2 pages sur l'ouvrage de Daniel COHEN paru en 2006 dans la collection 'La république des idées'.
[...] On assiste au regroupement endogame des classes sociales (cf. Éric Maurin). Les riches décident de rester entre eux et, en dessous, les classes moyennes se ferment à leur tour aux strates inférieures. Alain Touraine y voyait la mort du social, Daniel Cohen considère au contraire que le social vit toujours, plus que jamais, mais mu désormais par ses propres forces Situation périlleuse car le social laissé à lui-même étouffe. [...]
[...] Par le biais des stock-options, les patrons ne sont plus salariés mais actionnaires, et ils se comportent comme tels. Les raiders qui attaquent une entreprise pour la revendre en tranches créent sans doute de la valeur, mais au prix d'une rupture de contrat : le capitalisme actionnarial trahit des engagements implicites en licenciant les anciens salariés ou en ne renouvelant pas les contrats des sous-traitants. II - La cinquième rupture : la mondialisation. Pourquoi la majorité des pays pauvres restaient-ils jusque dans les années 1970 attachés à la voie de l'économie planifiée ? [...]
[...] Dans les pays intermédiaires, comme la France, le chômage est persistant, car le modèle continental vise en premier lieu à protéger les populations sous statut (forte protection des insiders qui ont de l'ancienneté, et faible pour les outsiders La France, qui s'imagine volontiers proche du modèle scandinave, relève bien plutôt du néocorporatisme allemand, à cette différence qu'elle ne se donne pas les moyens d'intégrer ses jeunes notamment par l'apprentissage. Il y a donc une difficulté française à créer de la cohésion sociale bien mise en évidence par les récentes émeutes dans les banlieues. Les jeunes des cités sont privés des solidarités familiales qui rendent le modèle français supportable aux autres jeunes. Conclusion Daniel Cohen considère que la sphère économique ne propage plus de modèle social L'usine, l'immeuble, le quartier, voire la ville ont cessé d'être des lieux de mixité sociale. [...]
[...] Le Mexique n'a réussi qu'à être un sous-traitant des Etats-Unis, mais la Chine, sur le modèle du Japon d'hier, s'est lancée dans l'accumulation primitive des facteurs de croissance, de l'épargne à l'éducation. La leçon de la première mondialisation a bien été retenue. Pour l'heure, la mondialisation, à défaut de diffuser la prospérité, en propage les images, et cet écart entre mondialisation virtuelle et mondialisation réelle est un défi majeur pour l'avenir. Malgré la transition démographique, la population mondiale devrait augmenter de moitié d'ici 2050 et les difficultés actuelles vont s'accentuer, en premier lieu la menace écologique. [...]
[...] Trois leçons sur la société post-industrielle Daniel COHEN - 2006 I - Les quatre grandes ruptures qui ont conduit à l'épuisement de la société industrielle. La première réside dans la révolution technologique de l'informatique puis de l'internet. La deuxième rupture est sociale: il existe une complémentarité entre le nouveau type d'organisation du travail et les technologies de l'information, qui permettent une adaptation plus souple à la demande. Elle favorise la polyvalence et elle réduit la part d'emploi affectée au personnel d'encadrement. [...]
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